Qui ne connaît pas Claude Monet et ses célèbres nymphéas ? Accrochés au Musée de l’Orangerie depuis 1927, ils ont été réalisés à Giverny, dernière demeure du peintre. Claude Monet s’y installe en 1883 et transforme un domaine délaissé en un véritable chef d’œuvre floral.

La Fondation Claude Monet à Giverny vous propose de visiter cet endroit magique ainsi que sa maison et son atelier. Laissez-vous guider par votre inspiration dans ces allées fleuries et colorées. Profitez de la quiétude et des jeux de lumière, chers à Monet, du jardin d’eau..

Monet se crée sa propre palette à Giverny !

Depuis le milieu des années 1880, Claude Monet vend régulièrement ses toiles. C’est en 1890 qu’il achète sa maison à Giverny et qu’il y installe son foyer avec ses huit enfants et Alice Hoschedé, qu’il épousera en 1892. Passionné de botanique, Monet crée de toute pièce son jardin et plante des fleurs de façon à avoir différents amas de couleurs et de formes qui se transforment selon les saisons. Très loin du style discipliné du jardin à la française, le peintre opte ici pour le désordre et la couleur : rosiers, agapanthes, dahlias, iris, pivoines et nymphéas bien sûr.

Jardins et maison de Monet à Giverny

L’expansion de Giverny

Quelques années plus tard, Monet acquiert un autre terrain à Giverny pour construire un jardin d’eau, inspiré par les jardins japonais. En 1895, il fait construire un petit pont japonais comme on le voit sur les estampes. Monet y cherche l’exotisme et y installe des plantes venues d’Outre-mer encore peu connues. Le peintre se confond avec son jardin. Dès qu’il s’éloigne de ses fleurs chéries, Monet demande des nouvelles de son jardin. Il n’est pourtant pas un « peintre de fleurs »… Ce qui l’anime c’est la rencontre des couleurs, la forme générale… et surtout, les fleurs deviennent des éléments qui captent la lumière. Cette lumière qu’il recherche et qu’il aime tant peindre !

Le jardin d’eau de Monet à Giverny

Le jardin de Giverny, une source inépuisable d’inspiration

Ce sont d’abord des grandes compositions puis des vues partielles de l’étang avec le pont japonais et enfin des détails de l’étang où le ciel n’est présent que par son reflet. Monet les appelle ses « miroirs d’eau ». En plus de trente ans, Claude Monet peint près de 300 toiles à Giverny. C’est dans ces peintures que la désintégration de la forme va le plus loin : Monet pose des touches en forme de points, de traits, de coloris fragmentés. Le peintre avait déjà travaillé sur des séries de peintures avec le même sujet où seule la lumière varie, mais c’est à partir de l’année 1914 que le peintre se consacre à la réalisation de son projet de « grande décoration », qui deviendra son œuvre d’art la plus célèbre, les « Nymphéas ». 

Passer à la postérité

Grâce à l’intervention de son ami intime Georges Clémenceau, Monet donne son projet à l’Orangerie le lendemain de l’armistice du 11 novembre 1918. Cette « grande décoration » est sous la forme d’une frise panoramique se déployant presque sans rupture et enveloppant le spectateur dans deux salles en forme d’ellipses. Ces grands panneaux feront la renommée internationale du peintre et inspireront les artistes sur plusieurs générations…

Les Nymphéas de Claude Monet, salle 1
Musée de l’Orangerie
Photo © Musée de l’Orangerie, Dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy Boegly

Connaître intimement Monet

La Fondation Claude Monet permet donc au visiteur de découvrir les jardins mais aussi la maison très colorée du peintre. Elle a fait l’objet d’une reconstitution minutieuse : la chambre de Monet, le salon-atelier qui nous permet de retrouver l’atmosphère d’antan avec l’accrochage dense d’une soixantaine de tableaux (des répliques), la salle à manger aux murs jaunes où l’on peut admirer une collection d’estampes japonaises ou encore la cuisinière bleue aux carreaux de Rouen… Une très jolie visite à programmer !  

La maison de Monet à Giverny

Par Ségolène Lhommée,

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Issue d’une formation en valorisation du patrimoine culturel, je suis devenue aujourd’hui consultante en communication digitale. Je m’implique dans des projets éditoriaux multiples alliant mes deux passions. Mes petits faibles, la peinture de la Renaissance italienne, les châteaux mystérieux et… TikTok !

1 Comment

  1. Brigitte Lavallette Répondre

    Des visites où le présent n’existe plus on se laisse porter par les couleurs et les senteurs de ses jardins,à faire et à refaire,idyllique

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