Ligne de fortifications construite en France au début des années 1930, la ligne Maginot est devenue l’un des symboles de l’échec français lors de l’invasion allemande en 1940. Le grand public connait pourtant mal son histoire et son véritable rôle pendant la guerre de 1940.

Et vous, connaissez-vous vraiment l’histoire de la ligne Maginot ? Êtes-vous prêts à plonger dans les heures agitées de l’entre-deux-guerres hanté par la perspective d’une nouvelle invasion dévastatrice ? Suivez le guide ! Nous vous proposons de découvrir ce site militaire hors du commun et longtemps décrié…

La genèse de la ligne Maginot

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la France souhaite à tout prix éviter une invasion semblable sur son territoire. Le Haut-Commandement français (dont Foch, Pétain et Joffre) opte pour une stratégie défensive et veut construire une barrière qui permettra au pays de se protéger d’une invasion surprise. En 1926, la Commission de Défense des frontières (CDF) préconise donc dans un rapport la création de 3 grandes régions fortifiées autour de Metz, de la vallée de la Lauter et de Belfort ainsi que des positions fortifiées en arrière des positions principales. En 1927, la Commission d’Organisation des Régions Fortifiées (CORF) établit le tracé définitif des positions. C’est deux ans plus tard qu’André Maginot devient ministre de la Guerre et fait voter le projet de fortifications en rassemblant 90% des voix. La loi prévoit un montant global de 2.900 millions de Francs pour la construction de la ligne fortifiée !

Ligne Maginot : Schoenenbourg

La construction de la ligne Maginot

La ligne Maginot n’est pas une construction linéaire et peut s’étendre en profondeur sur presque 25 kilomètres. On y trouve des blockhaus, des lignes d’avant-postes, la ligne principale de résistance, des obstacles antichar, des petits ouvrages d’infanterie, des grands ouvrages d’artillerie, des observatoires, des abris de surface,… Plus en arrière, se trouvent des dépôts de munitions ou de matériel. Moderne, la ligne fortifiée est conçue comme un ensemble cohérent allant des frontières belges à l’Italie. Le budget alloué à la construction n’est pas suffisant : dépenses imprévues, inflation très forte due à la crise économique de 1929… Certaines constructions sont alors abandonnées. En 1936, la construction de la ligne Maginot se poursuit tout de même avec la Main d’œuvre Militaire jusqu’en 1940. Ces constructions tardives font preuve d’un véritable manque de cohérence avec l’ensemble : chaque secteur suivant des plans tracés par des officiers dont la tactique pouvait absolument différer du voisin !

Reconstitution d’une casemate : esch

Pendant la guerre

Quand l’offensive allemande est menée, bonne nouvelle : la ligne Maginot joue son rôle dissuasif et l’Allemagne choisit une autre voie pour attaquer ! La rapidité et la coordination importante des troupes allemandes prennent néanmoins les Français de court. Le Haut-Commandement décide alors de retirer des unités afin de prêter main forte sur le front. En juin 1940, les Allemands se lancent à l’assaut de la Ligne et prennent quelques positions abandonnées. Ils encerclent les gros ouvrages d’Alsace-Lorraine où 22000 hommes se battent. Résistants aux assauts, les Français ne se rendent que le 1er juillet 1940, conformément aux termes de l’armistice signé six jours auparavant. La ligne Maginot est riche de victoires importantes face à l’Italie dans les Alpes. Les Allemands occupent et retirent tout élément de valeur. A l’approche des Alliés en 1944, certains endroits furent dynamités. La ligne Maginot finit la guerre partiellement détruite et pillée.

Villy-la-Ferté

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N’hésitez pas à aller visiter les anciens ouvrages de la ligne qui sont ouverts au public. Téléchargez l’application CULTUR’EASY et laissez-vous guider ! (Androïd ou IOS) ou rendez-vous ici ou .

Par Ségolène Lhommée,

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Issue d’une formation en valorisation du patrimoine culturel, je suis devenue aujourd’hui consultante en communication digitale. Je m’implique dans des projets éditoriaux multiples alliant mes deux passions. Mes petits faibles, la peinture de la Renaissance italienne, les châteaux mystérieux et… TikTok !

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