Est-ce une utopie de croire à la culture du zéro déchet ? L’espèce humaine ne peut-elle pas vivre sans consommer à outrance ? Parle-t-on d’un phénomène éphémère, porté par quelques bobos, ou d’un véritable questionnement de société ?

La société moderne est-elle prête à lâcher ses privilèges pour le zéro déchet ?

Au premier abord, changer de comportement, cela semble facile. D’autant plus que, biologiquement et physiologiquement parlant, l’espèce humaine a peu de besoins pour vivre. Avoir accès à la nourriture, à une hygiène, un logement décent et à des relations sociales enrichissantes suffit pour s’épanouir.

Mais nous sommes allés tellement loin dans la société de consommation de masse. Il semble difficile aujourd’hui de freiner cet engrenage infernal. Comment priver, même progressivement, une population de tout un confort matériel que la majorité a mis des années à obtenir ? Comment demander de vivre plus sobrement, pour permettre à notre environnement de survivre, quand toute une éducation s’est basée sur l’acquisition et l’individualisation des biens ? Pour que cela rentre dans les mœurs, que ces habitudes de consommation plus respectueuses de l’environnement deviennent culturelles, il reste beaucoup de chemin à parcourir.

Quel sera l’élément déclencheur pour un changement massif des consciences ?

Devra-t-on attendre de manquer de tout ? D’avoir épuisé toutes les ressources naturelles ? Pour enclencher un réel changement de comportement des sociétés modernes ?

Epuisement des ressources naturelles
Epuisement des ressources naturelles

Il existe bel et bien des solutions, plus sobres, proposant un subtil mélange entre héritage culturel et connaissances actuelles. Des gens, individuellement, bougent. Des événements tentent de créer le débat sur les enjeux écologiques majeurs de notre ère. Mais tant que le mouvement ne sera pas coordonné, qui sait combien de temps la terre pourra-t-elle supporter nos caprices d’être humains ?

Pour le consommateur, des solutions zéro déchet existent déjà

À l’échelle individuelle, il est possible de diminuer considérablement sa consommation de plastique. En effet, de nombreux chercheurs et entrepreneurs développent des solutions faciles à mettre en place au quotidien.

Par exemple, on peut de plus en plus faire ses courses en amenant ses propres contenants réutilisables en verre. Ainsi, plutôt que d’acheter des plats préparés sous-vide, souvent conditionnés dans des barquettes en plastique, les magasins d’alimentation qui proposent un service de vrac encouragent la cuisine fait-maison. Des chaînes de magasins se développent actuellement sur ce concept : à l’intérieur, toutes les références proposées sont en vrac.

Une solution zéro déchet : le vrac
Une solution zéro déchet : le vrac

Cette déclinaison existe aussi pour les produits d’entretien – lessive et produit vaisselle – et d’hygiène – savon liquide, gel douche, etc. De plus, des conditionnements moins polluants, comme le carton et les matières créées à partir de fibres naturelles, encouragent les clients à produire toujours moins de déchets.

Toutes les solutions « zéro déchet » sont-elles bonnes à prendre ?

Si certaines start-ups partent avec une réelle envie d’apporter leur pierre à l’édifice en proposant des solutions innovantes, d’autres profitent ostensiblement de la dynamique enclenchée pour générer un nouveau business. Un petit mal pour un grand bien ? Rien n’est moins sûr.

C’est une chose de proposer un nouveau procédé ou produit moins polluant dans son utilisation quotidienne. Mais pour produire ces nouveaux services, il faut très souvent réinventer des chaînes de fabrication ou d’approvisionnement. Et ces dernières sont souvent toutes aussi génératrices de déchets – voire plus – que l’existant. De plus, le recyclage en France des matières plastiques et d’autres composés hautement polluants reste très marginal, faute d’investissements et de bénéfices à en tirer.

Exemple en plein essor : la voiture électrique

La voiture électrique est-elle si écologique ?
La voiture électrique est-elle si écologique ?

La culture du zéro déchet peut s’étendre à tous les usages de la société moderne, au-delà des problématiques de l’alimentation et de l’hygiène. On peut également tenter de réduire l’impact écologique des appareils électro-ménagers, des habitations, des moyens de déplacement, etc.

En étudiant le cas de la voiture électrique, des problèmes s’imposent rapidement : comment fournir toujours plus de lithium pour alimenter les nouvelles batteries ? Quelle est la durée de vie de celles-ci ? Comment développer assez d’infrastructures permettant la recharge des véhicules ? Quelle chaîne de recyclage existante peut supporter une transition massive des voitures à essence vers des véhicules électriques ?

Au final, l’énergie propre, n’est-elle pas plutôt celle que l’on peut fournir pour concevoir et développer un mode de vie avec un usage très limité des voitures personnelles ?

Et vous ?

Croyez-vous au zéro déchet ? Des petits pas peuvent-ils suffire à nous faire avancer collectivement ? Un soulèvement de masse est-il envisageable ? Tous les univers personnels et métier peuvent-ils être progressivement transformés ? N’hésitez pas à partager cet article sur les réseaux sociaux pour alimenter ce passionnant débat !

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Par  Celine Le Briand ,

Je me présente, en vers et pour tous. Je suis naturaliste depuis plus de dix ans. J'ai un faible pour les insectes coléoptères. Qui, comme un millier d'étoiles au firmament, Brillent de toutes parts sur mon lopin de terre. Je suis musicienne aussi, J'aime les rimes, J'aime le rythme, À bientôt par ici ...

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