Le mouvement des Cathares et l’ordre des Templiers ont marqué l’histoire des croisades. Aussi critiqués que fascinants, ces deux entités continuent de faire parler des siècles après, laissant place aux légendes.
Les origines du Catharisme
Même s’il n’a pas duré bien longtemps, le Catharisme marque profondément l’histoire de France et surtout celle du Midi. Même s’il s’est surtout développé en Europe, le Catharisme vient à l’origine d’Orient. Il tire ses croyances de celles pauliciennes inspirées des Perses, apparues en Asie Mineure au VIIe siècle.
Le Catharisme se développe en Italie et surtout en France, notamment à Albi. Il se différencie par le fait qu’il rejette les différents sacrements de l’Eglise et propose une interprétation différente de l’Evangile. C’est en fait et surtout une religion différente du catholicisme de Rome.
Un possible lien de parenté avec les bogomiles est souvent émis. Le bogomilisme voit le jour au Xème siècle, en Bulgarie. Son nom vient de son fondateur, De Bogomile. Ces deux doctrines sont alors vues comme proches du manichéisme. Aujourd’hui cette filiation est souvent contestée.
Les Templiers, un ordre religieux et militaire
Au total huit grandes croisades sont organisées durant deux siècles environ. Excepté la première, les suivantes ne connaissent pas de véritables succès pour la chrétienté. La première Croisade en 1099 permet la prise de Jérusalem, terre sainte. Plusieurs ordres sont créés mais ne sont pas encore ouvertement religieux et militaires.
L’ordre du Temple apparaît en 1118 ou 1119 à Jérusalem sous l’impulsion d’Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer. Mais ce n’est qu’en 1129 que l’Eglise approuve officiellement l’ordre après le concile de Troyes. Les Templiers sont décrits comme des moines-soldats qui protègent les pèlerins en terre sainte. Un ordre aussi bien religieux que militaire. Ils reçoivent même l’approbation du pape Innocent II le 29 mars 1139. Ce dernier leur accorde un certain nombre de privilèges comme le fait de pouvoir disposer de leurs propres prêtres.
Les Templiers, défenseurs des pèlerins en terre sainte
Le rôle des Templiers va bien au-delà de la foi. Leur aura et réputation passe notamment par de grandes victoires, telles que la Bataille de Montgisard (25 novembre 1177) ou la Bataille d’Arsouf (7 septembre 1191). Cette dernière a lieu en terre sainte lors de la troisième croisade et sous le commandement de Richard Cœur de Lion.
Le but est de reprendre Jérusalem après sa reprise en 1187 par l’armée de Saladin. Mais faute de pouvoir reconquérir la terre sainte, le roi d’Angleterre conclut un accord de paix avec Saladin. Il ne durera que trois ans. Les Templiers participent à de nombreuses croisades telle que la septième sous les ordres de Louis IX avec la bataille de Mansourah, en Egypte, du 8 au 11 février 1250. C’est un échec, ils ne parviennent pas à prendre la ville. L’ordre continue de prospérer durant le XIIIème siècle grâce à ses privilèges et devient même une considérable puissance financière. Ils deviennent ainsi de véritables banquiers, prêtant même aux rois et seigneurs.
Croisade contre les Albigeois (1209-1228)
Les Cathares constituent une véritable communauté dans le voisinage d’Albi. Toutes les tentatives de conversions pacifiques des Cathares échouent comme la prédication menée par Saint Dominique en 1207. Ils sont ouvertement soutenus par Raymond VI, comte de Toulouse. Ce dernier est alors excommunié.
En janvier 1208, le légat du pape Pierre de Castelnau est assassiné par un écuyer du comte. En représailles, le pape appelle aux armes pour défendre la pureté de la foi. De nombreux barons du Nord, menés par Simon de Montfort, se croisent. Le comte de Toulouse se rallie aux croisés. Il les incitent à lutter contre le vicomte de Béziers et de Carcassonne. Béziers est mise à sac le 21 juillet 1209. Carcassonne est assiégée du 1er au 15 août 1209.
Contrairement à son prédécesseur Philippe Auguste, Louis VIII prend part à la croisade dès 1226. Raymond VII, fils et successeur du précédent duc de Toulouse, rassemble les résistants cathares. Il échoue, menant au traité de Paris en 1209. Il cède alors au roi de France la partie orientale de son fief.
Une chasse de l’Inquisition contre les Cathares et les Templiers
Cathares et Templiers partagent de nombreux thèmes comme la chasteté et la fidélité à la foi. Ces deux entités nient l’humanité de Jésus. Menant à la défiance de l’Eglise. Ils sont tous deux traqués par l’Inquisition, dont le but est de combattre l’hérésie.
Dès 1233, de nombreux cathares sont jugés. Leur dogme leur interdit de mentir, facilitant ainsi le travail des Inquisiteurs. Ils capitulent à Montségur le 16 mars 1244. Ils sont faits prisonniers et près de 200 d’entre eux sont alors brûlés vifs.
Guilhem Bélibaste, dernier « parfait » cathare occitan connu, est brûlé au pied du château de Villerouge-Termenès. C’est la fin de l’Eglise Cathare.
Le règne du roi de France Philippe le Bel durant le XIVème siècle marque la fin des Templiers. L’ordre est accusé d’hérésie. Le roi ordonne l’arrestation de tous les Templiers en 1307. Ils sont alors 15000 environ dont 2000 en France. Le pape Clément V prononce la dissolution de l’ordre le 3 avril 1312.
Les Cathares et Templiers ont des histoires très liées, qui se déroulent à la même période. Ils occupent une place importante dans les croisades en terre chrétienne. Mais leur opposition à l’Eglise entraîna leur chute aussi brutale que tragique.
Pour découvrir encore plus d’articles inspirants, téléchargez l’application Cultur’easy sur Applestore ou Playstore.
Par Vincent Bouin,
2 Commentaires
Pingback: Top 22 Les Cathares Et Les Templiers Trust The Answer
Pingback: Les Cathares Et Les Templiers | Les Cathares Et Les Templiers - Avec Christian Doumergue 상위 247개 베스트 답변