La cuisine de rue (street food) est loin d’être une nouvelle pratique culturelle. Pour autant, elle conquiert aujourd’hui d’autres sphères que le plein air. On vous dévoile la recette aux origines de cet art culinaire et ses mutations actuelles à l’international.

Une cuisine gastronomique peut se déguster à chaque coin de rue. Tel serait le slogan d’un mouvement qui, aujourd’hui, dépasse les pavés de nos voies publiques. L’idée ? Faire goûter une cuisine diversifiée, fraîche, créative et locale. Manger sur le pouce avec un budget limité, oui, mais en appréciant un plat sain.

Découvrir les saveurs du monde à chaque coin de rue

Vendre de la nourriture cuisinée dans la rue ne date pas d’hier. Cette pratique multiculturelle, presque universelle, remonte aux premières cités antiques. Dès lors que naît le principe de centre urbain et, de fait, d’une dense circulation humaine en un même endroit. Cette culture est aussi variée que présente dans tous les pays autour du globe. Elle met à l’honneur les coutumes alimentaires et les produits du terroir. Moins chère que dans les restaurants du voisinage, elle se prépare sous les yeux de la personne qui va déguster. On pense aux baraques à frites en Belgique, ou aux chariots ambulants et ses jianbing guozi (煎饼果子) en Chine. On pense aux sandwichs, au bao, banh mi et autres plats qui font saliver rien que d’en parler.

Lors de la première et seconde révolution industrielle des XVIII et XIXème siècles, la classe ouvrière émerge. Avec elle, une montée en puissance de la street food. L’erreur, serait d’associer la cuisine de rue à la restauration rapide, issue de la seconde moitié du XXème siècle. Alors que la première se définie par sa diversité et sa qualité, la seconde n’est que tout l’inverse. Le seul point commun entre ces deux cuisines ? Le prix.

Une tendance remise au goût du jour

Aujourd’hui, le fast food, peu cher, gras et à avaler en vitesse lors d’une pause-déjeuner, ne plait plus autant. Les consommateur.ice.s ne veulent plus choisir entre la qualité du plat et son prix. C’est le retour d’une éducation populaire des papilles, loin de l’homogénéisation des goûts, un facteur lié à la malbouffe.

Désormais, une part de plus en plus grande de restaurateur.ice.s décide de ne plus louer ou acheter un bien. Par manque de moyens d’abord, pour plus de souplesse ensuite. De cette façon, iels sont amené.e.s à pouvoir proposer de bons produits, sans faire gonfler le prix des plats proposés. Usant d’une bouillonnante créativité, ces cuisines ambulantes revisitent des recettes classiques, inventent des plats raffinés d’une gourmande ingéniosité. Les tenant.e.s du mouvement healthy n’oublie pas de mettre au menu des régimes végétariens et végétaliens. Pour le respect de la planète, et du nôtre.

Grâce à son succès, le concept de la street food est entré jusque dans les cuisines des restaurants traditionnels

Mais elle est allée plus loin, en faisant sortir les chef.fe.s étoilé.e.s et les bistronomes dans la rue. En véritable expression artistique de la gastronomie, celle de l’élégance dans la simplicité.

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Article proposé par Charlotte Gabriel ,

Charlotte, parisienne de naissance et marseillaise d’adoption, se passionne pour l’histoire culturelle, la sociologie et l’anthropologie du corps et des genres. Professionnelle polyvalente dans le secteur de la culture, elle aime jouer des finesses de l’écriture et vibrer de rencontres en partage. Son univers ? Les cultures alternatives, la french touch et les tendances artistiques émergentes.

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