Terres agricoles, Marais Poitevin, villes et villages historiques, les Deux-Sèvres regorgent de contraste et de patrimoine pittoresque. Département au climat océanique, il y fait bon vivre l’hiver comme l’été. De Niort à Thouars, en passant par Parthenay et Bressuire, les Deux-Sèvres abritent de nombreux trésors culturels, on vous raconte.
Les immanquables du territoire
Les Deux-Sèvres bénéficient d’une situation géographique idéale : à 30 minutes des premières plages de la côte Atlantique, à 1h50 en train de Paris et 2h de Bordeaux par l’autoroute. Situé dans l’ancienne région Poitou-Charentes, l’environnement naturel du département saura séduire les amoureux de la nature et le patrimoine architectural séduira les plus férus d’histoire.
Le Marais Poitevin
Star du département, il s’étend sur plus de 100 000 hectares. Scindé en trois zones bien distinctes : le Marais desséché, le Marais mouillé (aussi appelé Venise Verte) et le Marais maritime, qui va jusqu’en Vendée au niveau de la baie de l’Aiguillon. Havre de paix, en plein cœur du Marais, on trouve tout, ou rien justement, mais c’est ça qui attire touristes et locaux chaque année. Balade en barque, à pied ou à vélo, sillonner le Marais Poitevin, c’est avant tout profiter d’un sentiment de liberté inouï. Les petits villages comme La Garette, Arçais ou Coulonge-sur-l’Autize sont des petits bijoux à ne pas louper. Un territoire de jeu idéal pour les amateurs de micro-aventure.
Niort, chef-lieu au patrimoine riche
N’en déplaise à certains, c’est une jolie ville et il n’y a pas que les mutuelles qui y résident. Au-delà de l’aspect esthétique de la ville, Niort regorge d’histoires. Par exemple, c’est ici que Madame de Maintenon (Françoise d’Aubigné), la seconde épouse de Louis XIV est née. Son père, Constant d’Aubigné, a été emprisonné au Donjon de Niort. Le donjon, qui d’ailleurs en comporte deux, se visite toujours aujourd’hui. Sans faire une liste exhaustive de la ville, on trouve dans le centre-ville : le Pilori médiéval (ancien hôtel de ville), la Mairie, majestueuse, qui est une réplique de celle de Paris. Ou encore le Port Boinot, récemment rénové, un lieu qui allie urbanisme et nature.
La Sèvre est en plein cœur de la ville. Il suffit de longer la Coulée Verte sur 20 km pour arriver en plein cœur du Marais Poitevin. Rafraichissement et dépaysement garanti.
Airvault, retour au Moyen-Âge
La petite ville d’Airvault est l’endroit idéal pour avoir l’impression de voyager dans le temps, à croire que les habitants ne sont pas au courant que nous sommes au XXIème siècle. Maisons aux façades d’époque, château qui domine le bourg, église gothique, fontaine souterraine, abbaye-musée, fours à chaux,… Bref le village dispose d’un charme pittoresque indéniable. Les chemins d’Aldéarde permettent de découvrir toutes les richesses patrimoniales d’Airvault.
Pour les passionnés d’histoire, les châteaux d’Oiron, de Coudray Salbart et de Saint Mesmin et les Tumulus de Bougon sont aussi des trésors du patrimoine à ne surtout pas manquer.
Des lieux plus mystérieux
D’autres recoins du département, moins connus valent tout autant le détour, en voici quelques-uns.
Le chêne du pigeonnier de Pouzay
Au fin fond des Deux-Sèvres, à Béceleuf, se trouve un pigeonnier, mais pas n’importe lequel. Laissé à l’abandon, sans toit, le hasard et la nature ont fait pousser un chêne auquel personne n’a prêté attention. Du moins au début. L’arbre étant ici tranquille, il y a pris ses quartiers au point de dépasser le pigeonnier par sa hauteur. Le coiffant ainsi d’une belle chevelure verte. Site unique en son genre, le chêne a même été classé « Arbre remarquables » en France, en 2007, par l’association A.R.B.R.E.S.
Le site naturel du Rocher Branlant
En vous promenant près du château de Bressuire, vous verrez des amas de pierres surprenants. Les chirons, comme on les appelle localement sont très présents dans la nature du bocage bressuirais, laissant libre cours aux plus folles et mystérieuses légendes. La réalité est tout autre, ces boules proviennent de l’altération du massif, donnant lieu à ces reliefs détonants. Mais le climat océanique n’explique pas ces éléments, d’où la formation de légende.
Le site du Rocher Branlant, situé sur la commune de Largeasse est parsemé de chirons laissant entrevoir… une pierre branlante. Ici, la légende raconte que ce rocher servait de « Pierre du Jugement », notamment pour les femmes ayant commis un adultère qui se justifiaient de cette accusation si elles parvenaient à mettre en branle une de ces pierres. Si vous vous promenez dans le coin, ouvrez l’œil, vous trouverez très probablement des chaos granitiques.
L’asinerie du Baudet du Poitou
L’asinerie du Baudet du Poitou permet de découvrir un âne atypique, emblème du département. Situé sur un espace naturel protégé avec des animateurs passionnés, ce lieu qui allie nature, découverte et rencontre propose des visites guidées, des ateliers et des jeux pour observer la faune et la flore locale. Au programme : sorties au crépuscule, expositions, spectacles,… De quoi ravir petits et grands.
Côté gastronomie
Impossible de parler des Deux-Sèvres sans évoquer le riche terroir qui le compose. Top 3 de la gastronomie deux-sévrienne.
Le fromage de chèvre
Premier département d’élevage caprin, le fromage de chèvre est ici une religion : en crottin, en bûche, frais, cendré,… il y en a pour tous les goûts.
L’Angélique
Côté cuisine, c’est elle la star du département. Aussi appelé « l’herbe des Anges », l’Angélique a une culture bien particulière. Il s’agit d’une plante bisannuelle qui peut atteindre 2 mètres de haut. Elle a besoin d’un sol léger, riche, frais et humide. Le Marais Poitevin est donc le lieu de culture idéal. Cette herbe, très appréciée des grands chefs, serait venue des pays scandinaves au XIIème siècle. Elle se déguste en bâtonnet, en confiture, en gâteau, en liqueur ou en garniture de chocolat.
La jonchée
Certains diront que la jonchée vient de la Charente-Maritime voisine, d’autre des Deux-Sèvres. La jonchée est un fromage frais réalisé à base de lait de vache dont la spécificité est d’être enveloppée de joncs des marais. Il y a deux écoles concernant la dégustation : version nature au goût herbacé, avec un peu de sucre et de la confiture selon les goûts. Et une version amande servie avec de l’extrait d’amandes qui donne un petit goût sucrée à la jonchée. Là aussi, on peut rajouter du sucre au besoin. Mais attention, ce dessert sort de l’ordinaire, c’est un peu comme la coriandre, on aime ou on n’aime pas.
La richesse du patrimoine culturel, historique ou gastronomique des Deux-Sèvres n’est plus à faire. Et si vous ne connaissiez pas encore les Deux-Sèvres, voilà plusieurs raisons de venir les découvrir.
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Article concocté par Clara Lefevre-Manond,