Le Bao est un pain blanc cuit à la vapeur, aérien et moelleux. Un met typique de Chine, repris par la suite par les japonais et par les taiwanais. Présents dans toute l’Asie, on peut les déguster sous toutes les formes. D’abord dans leur version plus traditionnelle : on trouve les gua bao de Taiwan ou le baozi chinois sans compter les banh bao du Viêt Nam. Dans leur version moderne, on les trouve même sous forme de burger.
En Chine, le bao est dérivé du caractère chinois : 宝, signifiant « trésor, bijou, précieux, rare »
Le caractère 褒 évoque « la louange ». Des significations qui lui confèrent une dimension sacrée et précieuse. La légende chinoise autour de ses origines voudrait que ce pain soit inventé par un militaire chinois : Zhuge Liang. Pour remonter le moral de ses troupes et les guérir de la peste il met au point un pain en forme de tête humaine, incarnation de l’humanité et de la sagesse. Ce pain était une offrande aux divinités chinoises. Déjà, le porc et le bœuf constituaient le cœur de ces petites brioches.
Voyage en terre du Bao
Sur ses terres natales, les baozi sont déclinés avec toutes sortes de garnitures savoureuses. Du sud-ouest et du nord-ouest de la Chine, ils sont généralement au porc. Dans la région du Sichuan avec des variantes épicées. Et jusqu’à Shanghai, avec la possibilité de déguster des baozi végétariens aux épinards et au tofu. La taille du bao est aussi variable : allant de sa version plus petite de 3 cm de large, assimilable à des petites portions de raviolis à sa version plus large de 10 cm. Très populaires, ils sont mangés très souvent au saut du lit, au petit déjeuner.
Cette préparation est aussi largement présente en Malaisie à la suite de l’immigration des chinois dans cette contrée. La version malaisienne est majoritairement hallal, garnie de curry de pommes de terre, de curry de poulet ou bien de curry de bœuf.
A Taïwan, les gua bao sont particulièrement appréciés lors de fêtes traditionnelles comme le Weiya Festival. Le petit pain blanc s’est répandu dans ces régions, devenant un incontournable de la street-food asiatique et des marchés de nuit. Traditionnellement, les gua bao taïwanais sont garnis de porc et de légumes verts marinés à la moutarde et d’arachides saupoudrées de sucre et de coriandre.
Une percée en France
Depuis des années, les variantes du bao se vendent comme des petits pains en Occident. Dans toute la France, les restaurants fleurissent. Si bien que Paris est le bastion de plusieurs restaurants spécialisés. Ces lieux adaptent avec majesté les traditions culinaires autour de ce met traditionnel.
Siseng (82 Quai de Jemmapes, 75010 Paris)
Siseng longe les quais du Canal Saint Martin. Il est réputé comme l’un des meilleurs restaurants asiatiques de Paris, notamment pour ses bao burgers et ses frites de patates douces. Siseng propose des pains au steak haché, au poulet et au tofu. Du bao burger Kaï au 5 épices, votre cœur risque de balancer. Sans oublier les classiques de la cuisine Thaï et Viet comme le bo bun.
Bao & Me (89 Rue du Faubourg Poissonnière, 75009 Paris)
Il est situé dans le 9ème arrondissement de Paris. Ce restaurant à l’ambiance jungle propose une variété de gua bao, bao burger et ramen burgers fins. Ils s’inspirent de la cuisine traditionnelle japonaise et taïwanaise fusionnée à de la cuisine française pour leur garniture. Toutes leurs recettes sont déclinées en version végétarienne, notamment pour les personnes qui souhaitent manger peu calorique. Le hallal y tient également une place centrale.
Le bao aki, est un bestseller de la maison, composé du fameux pain blanc, bœuf mariné, brie de Rothschild à la truffe, daikon, shiso, oignon croustillant et oignon confit, pousse d’épinard et sauce spéciale du chef. Il a raflé plusieurs prix dont celui du meilleur burger de France. Citons également les plats végétariens comme le bao green ou encore des ramens burgers.
On n’a pas résisté à se rendre au Bao & Me pour déguster
Au banc d’essai ? deux versions différentes et iconiques : le bao burger (Bao burger Sukiyaki) et le gua bao (Gua micha). Le bao burger Sukiyaki est garni de bœuf mariné, cheddar ou gorgonzola, oignons confits, purée de tomates maison, pousse d’épinard, sauce spéciale du chef et oignon croustillant. Le Gua micha est un gua bao composé de crevettes tempura, de poivrons grillés, de concombres, le tout arrosé de sauce cheddar et de sauce sweet-chili.
Verdict ? Nous avons été ravis par le goût succulent du bao : la parfaite alliance entre la cuisine française et la cuisine asiatique. C’est la rencontre entre le pain blanc, beaucoup plus digeste que le pain occidental à burger, et des ingrédients aux saveurs asiatiques travaillés. Mention spéciale pour la cuisson saignante du steak, la compotée d’oignons confits et la purée de tomate qui donnent une saveur sucrée-salée au burger. Le choix du gorgonzola, un fromage italien revivifiant, vient renforcer le goût prononcé et unique du bao burger Sukiyaki.
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Par Audrey Poussines,
1 Comment
MIAM,MIAN un délice merci pour votre article