Plongez dans l’histoire passionnante de l’aviation, des dessins de Léonard de Vinci au célèbre A380… en bref !

Qui n’a jamais rêvé, en observant les oiseaux, de pouvoir voler librement vers le ciel ? Synonyme de liberté et de contrôle, le désir de voler remonte aux civilisations les plus anciennes. Nous connaissons tous le mythe grec d’Icare. Celui qui s’échappe du labyrinthe crétois grâce à des ailes de plumes et de cire construites par son père. Mythe devenu réalité ? Léonard de Vinci, à qui on ne doit pas seulement La Joconde, esquisse au XVe siècle des croquis. Il y détaille des ailes et des machines volantes, un parachute et même un engin ressemblant étrangement à un hélicoptère. S’en suivent de nombreuses expérimentations à travers les siècles dans un seul but : décoller du sol ! L’histoire de de l’aviation est en marche.

De la montgolfière …

La première machine volante est pensée à la fin du XVIIIe siècle par Joseph Montgolfier. Il observe la force de l’air chaud dans les cheminées. Il est capable de faire se soulever les cendres mais aussi les tissus. Avec son frère Etienne, ils lancent leur engin depuis le château de Versailles, devant Louis XVI et Marie-Antoinette, le 19 septembre 1783. A bord de cette montgolfière se trouve un coq, un canard et un mouton. Deux mois plus tard, toujours en montgolfière, Pilâtre de Rozier et le Marquis d’Arlandes effectuent le tout premier vol humain de l’Histoire ! La montgolfière pose cependant un problème car elle est totalement dépendante de la vitesse du vent. Les recherches continuent et les ingénieurs s’inspirent de plus en plus des oiseaux qui doivent battre leurs ailes pour voler.

Montgolfière moderne
Montgolfière moderne

… Aux planeurs

Entre 1796 et 1853, Sir George Cayley, un baronnet anglais, conçoit plusieurs modèles d’aéronefs et de planeur. Il teste le premier planeur grandeur nature en 1853, demandant à son cocher de prendre place dans son invention. Malgré la réussite mitigée de ses expérimentations, les principes de Georges Cayley sont à la base du développement des aéronefs que nous connaissons aujourd’hui.

Mais le titre de « père de l’aviation » est revendiqué par de nombreux ingénieurs. Otto Lilienthal, ingénieur allemand, publie en 1889 Le vol des oiseaux comme fondement de l’art du vol, qui devient un ouvrage fondamental dans l’histoire de l’aviation. Il réalise près de 2000 vols dans ses planeurs avant de s’écraser dans l’un d’entre eux en 1896.

Otto Lilienthal lors d'un essai
Otto Lilienthal lors d’un essai

Clément Ader et l’invention de « l’avion »

Avec la révolution industrielle, les ingénieurs réfléchissent à la fin du XIXe siècle à décoller du sol grâce à un moteur. Clément Ader s’élève ainsi à 20cm du sol sur 50m le 9 octobre 1890 à bord de ce qu’il va appeler un « avion » (dérivé du mot aviation inventé en 1863 par un journaliste, issu du mot latin avis, oiseau). Ses recherches intéressent de près l’armée qui signe un contrat avec l’ingénieur en février 1892. Le Ministère des armées espèrent mettre au point un engin capable de transporter hommes, munitions et explosifs. Il finance les expérimentations d’Ader jusqu’en 1898, après qu’un essai sur le camp de Satory voit l’Avion n°III se briser à l’atterrissage.

Engin de Clément Ader
Engin de Clément Ader

Merci les frères Wright !

Faire s’élever un engin n’est plus une prouesse mais les frères Orville et Wilbur Wright tentent de mettre au point à la veille du XXe siècle un système efficace pour le contrôler une fois en l’air. C’est ainsi que le 17 décembre 1903, sur une plage de Caroline du Nord, le Wright Flyer effectue un vol à 3m au-dessus du sol sur une distance de 255m. Cet événement marque enfin la naissance de l’aviation !

Traversée de la Manche par Louis Blériot le 25 juillet 1900, liaison entre New York et Paris en 33h par Charles Lindbergh en mai 1927, les exploits s’enchaînent au début du XXe siècle. Et pour ne pas oublier les femmes, Amelia Earhart est la première femme à traverser l’Atlantique en solitaire en 1932.

Appareil des frères Wright
Appareil des frères Wright

L’aviation militaire

Les armées des grandes puissances ont gardé un œil très intéressé sur les avancées aéronautiques dès le XIXe siècle. L’armée française tente d’acheter les avions des frères Wright dès 1906. Même si l’aéroplane n’est utilisé qu’à des fins d’observation, la France est la première puissance à intégrer cette nouvelle force dans les dispositifs militaires (dès 1910). La Première Guerre mondiale accélère les études, l’avion étant reconnu par tous comme indispensable aux batailles. Entre les deux Guerres, les avions passent d’outils de reconnaissance à de véritables outils de guerre pouvant transporter des charges extrêmement lourdes comme des bombes.

Dans cette course aux performances, la société allemande Heinekel fait voler le premier avion à réaction le 27 août 1939. Malgré les progrès, les avions équipés d’un moteur à réaction ne s’imposent qu’à partir des années 1950 dans le domaine militaire mais aussi dans le domaine civil.

Aviation militaire
Aviation militaire

L’aviation civile

L’aviation civile se développe dès la fin de la Première Guerre mondiale, mais elle est essentiellement réservée aux services postaux. Le premier avion de ligne avec un moteur à réaction, conçu par la société britannique Haviland, vole le 27 juillet 1949. C’est un véritable succès et de nombreux exemplaires sont construits. La course technologique dépasse alors largement le domaine militaire et toutes les grandes puissances se lancent dans les essais pour l’aviation civile.

Le 27 avril 2005 marque le premier vol de l’A380, l’un des plus célèbres avions de ligne que nous connaissons.

Aviation civile - A380
Aviation civile – A380

Aujourd’hui, plus de 24 000 avions de ligne parcourent le globe, transportant plus de 4 milliards de passagers. Dans le monde, 72 avions décollent par minute ! Du rêve à la réalité, nous avons conquis le ciel … et l’espace ?

Par Alexandra Monet,

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Passionnée d’Histoire et de patrimoine, j’ai eu la chance de commencer ma carrière entre les colonnes de Notre-Dame de Paris, et de la poursuivre sur les pas de Madame de Maintenon et de Simone Veil. Je n’en oublie pas la musique, pratiquant guitare et piano, chantant cantiques et airs d'opéra, à qui veut bien m’écouter.

1 Comment

  1. Brigitte Lavallette Répondre

    Quelle extraordinaire aventure que celle de l’aviation porté par des hommes et des femmes qui tentent plus que des aventures,des exploits. Bravo et merci pour ce reportage

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