De plus en plus attirant pour l’Amérique du Nord et l’Europe, le cinéma musical indien, communément appelé Bollywood, a beaucoup à offrir. Plus qu’un genre cinématographique, c’est un style de vie et une véritable expression culturelle du pays.
Bollywood, contraction de Bombay et Hollywood
Ce cinéma indien représente aujourd’hui toute une histoire extrêmement riche. Son âge d’or, ses hauts, ses bas et ses stars vedettes. Bollywood s’inspire parfois assez largement des productions hollywoodiennes mais présente toutefois son propre genre. Avec sa thématique bien distincte de celle des films occidentaux. Le cinéma occupe une place importante dans la culture indienne. Bollywood est sa partie intégrante, inspirant et fascinant des nouvelles générations de spectateurs.
Les films de Bollywood présentent une grande variété ainsi qu’une grande valeur visuelle. La danse et le chant sont des parties capitales de chaque production. Les films indiens sont alors de véritables spectacles colorés, chorégraphiés au millimètre près.
Chronologie du genre : les débuts
Le cinéma indien voit son émergence peu de temps après les premières projections cinématographiques des frères Lumière. “The Wrestlers” de 1899 est considéré comme le premier film indien créé par un réalisateur indien, Harishchandra Sakharam Bhatavdekar. Suit Dadasaheb Phalke avec son film “Raja Harishchandra” tourné en 1913, généralement considéré comme le premier long-métrage du cinéma indien.
Au cours des années 20 du XXe siècle, on observe le développement du cinéma indien. Les sujets se démocratisent et se modernisent : avant, l’inspiration était surtout mythologique. Des vedettes du cinéma émergent : Sulochana et Gohar notamment. Les films en 1920 sont muets, mais accompagnés d’un orchestre qui joue de la musique.
L’avènement du cinéma parlant : le premier âge d’or de cinéma indien
Le premier film indien parlant paraît en 1931. Intitulé “Alam Ara”, produit et réalisé par Ardeshir Irani, c’est un énorme succès commercial qui forme les bases du cinéma bollywoodien que l’on connaît maintenant, où les séquences de danse et de chant sont cruciales. Le cinéma parlant est un tel souffle de fraicheur pour le cinéma indien, que les années 30 sont souvent appelées son premier âge d’or.
Mais la véritable période des succès de Bollywood, c’est les années 1940-1960 avec les productions telles que “Pyaasa” en 1957, “Kaagaz ke pool” en 1959, toutes les deux réalisées par Guru Dutt appelé l’Orson Welles indien. Un autre réalisateur et acteur dont il faut retenir le nom: Raj Kapoor avec son “Awaara” en 1951.
Parallèlement apparaît le “nouveau cinéma indien” qui rompt avec les conventions musicales du genre et présente une alternative pour le cinéma commercial. Caractérisé par son contenu sérieux, son réalisme et son engagement politique, il est à l’opposé des films traditionnels indiens qui misent sur l’aspect musical au cinéma.
Les années 60, 70, 80 : la diversification des genres
Les années 60 voient la disparition des mélodrames au profit de films d’action et de romances. Au cours des années 70 et 80, progressivement apparaissent alors des films noirs et politiquement engagés : le cinéma devient un acteur important dans la discussion sur les problèmes du pays. On aborde les sujets de la pauvreté ou de la rébellion. Enfin Bollywood s’engage.
Les années 90, 2000 : vive la famille, vive l’occident !
La dernière décennie du XXe siècle, c’est la domination des comédies romantiques et familiales : “Hum Aapke Hain Koun…!” de 1994 ou “Dilwale Dulhania Le Jayenge” de 1995. C’est aussi la nouvelle génération des acteurs et des actrices : Salman Khan, Akshay Kumar, Sridevi ou encore Karishma Kapoor. Dans les années 2000, Bollywood s’ouvre au monde occidental avec les productions “d’exportation”, telles “La famille indienne” de 2001.
Chaque année, environ 1000 films bollywoodiens sont produits. De plus en plus sont tournés aux Etats-Unis et en Europe qui voient le nombre de fans du genre augmenter rapidement. Cette fascination mondiale pour le cinéma indien a provoqué l’apparition de productions bollywoodiennes sur Netflix et Amazon, ce qui est une alternative intéressante pour le cinéma indien qui censure ses productions.
Bollywood dans Hollywood
Le cinéma indien devient aussi une référence intéressante dans quelques films américains indie, comme “Ghost World” de Terry Zwigoff, où Enid Coleslaw danse sur la chanson “Jaan Penchan Ho” du film “Gumnaan” de 1965.
Bollywood présente une toute autre qualité de cinéma, avec un point de vue différent et un aspect visuel beaucoup plus poussé. On prise particulièrement les séquences chorégraphiées et chantées, les films “masala” qui mélangent les genres d’action, de comédie, du drame et du mélodrame et “le cinéma parallèle” politiquement et socialement engagé, qui a vu son renouveau à la fin des années 90.
Et vous, êtes-vous des fans des films Bollywood ? Les-regardez-vous souvent ? Dites-le-nous en commentaire !
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Par Eva Gierczynska,
2 Commentaires
Le cinéma qui me fait chaud au coeur et me met en joie à tout les coups
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