Figure de proue de l’impressionnisme, le peintre à l’oreille a conçu en l’espace de dix ans, pas moins de 2 000 œuvres. Vincent Van Gogh, un génie de la peinture rongé par un esprit torturé, qui peignaient pour apaiser les maux qui le rongeaient. A la découverte de cet artiste aux créations si colorées mais à l’âme si noire.

Vincent Willem Van Gogh a vu le jour le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, aux Pays-Bas.

Il grandit dans un environnement bourgeois, très ancré dans la religion, en raison du statut de son père, pasteur. Avec son frère Théo, il commence à travailler en apprentissage au sein de la firme de négoce d’art international Goupil & Cie, fondée par son oncle. Cependant, le futur peintre exprime un profond dégoût pour le commerce de l’art, refusant de considérer l’art comme une marchandise. Il est alors licencié et décide de se diriger vers des études de théologie à Amsterdam afin de devenir pasteur. Après avoir échoué à ses examens et d’un tempérament beaucoup trop fougueux pour le corps ecclésiastique, il abandonne sa vocation pour se consacrer à la peinture, à l’âge de 27 ans.

Autodidacte en la matière, il s’inspire des œuvres de Jean-François Millet sur la vie paysanne. N’ayant pas les moyens de subvenir à ses propres besoins, c’est son petit frère Théo, qui est resté travaillé dans l’entreprise familiale, à Paris, qui le prend en charge.  Cousin par alliance avec le peintre Anton Mauve, Van Gogh part habiter à La Haye en 1882, afin que ce dernier lui donne des cours de dessin. Il retourne ensuite chez ses parents, résidant désormais à Nuenen. Il y peint ses premières œuvres axées sur la vie populaire, désireux de se constituer porte-parole artistique des classes défavorisées. Ses peintures sont conçues dans des tons sombres et lourds, évoquant le travail de la terre. Il réalise notamment « Les mangeurs de pommes de terre » (1885).

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Après le décès de son père en mars 1885, désireux de vivre de sa peinture, il part pour Anvers, où il étudie à l’école des Beaux-Arts. Il découvre les œuvres de Paul Ruben et les estampes japonaises. Cependant sa façon de peindre déplaît à ces professeurs, ce qui le convainc de rejoindre son frère Théo à Paris.

La découverte de l’impressionnisme

Une fois arrivé dans la capitale française, Van Gogh se lit d’amitié avec de nombreux artistes impressionnistes tels que Emile Bernard ou encore Henri de Toulouse-Lautrec, à qui il emprunte certaines techniques. Petit à petit il abandonne les couleurs sombres, pour des tons plus colorés et se met à dessiner des paysages urbains, des scènes de rues et des natures mortes, comme son œuvre « Fritillaires couronne impériale dans un vase en cuivre ».

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Néanmoins, Van Gogh ne parvient pas à vendre ses toiles, il en vendra que deux de son vivant et ce par l’intermédiaire de son frère. Épuisé par l’agitation de Paris et dépressif, il quitte la capitale pour le sud de la France, espérant pouvoir y fonder une communauté d’artistes.

De la maison jaune à l’asile

Arrivée à Arles en février 1888, Vincent Van Gogh s’installe dans la fameuse « maison jaune » qui fait l’objet d’une de ses célèbres toiles. La beauté des paysages l’entraîne dans une frénésie artistique le poussant à créer près de 200 toiles en une année. Cependant, le peintre regrette de ne pas faire davantage de portraits, son genre préféré.

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A l’automne 1888, alors que Gauguin vient d’arriver à Arles, une forte altercation entre les deux artistes, quant à leur façon de peindre, déclenche une crise de folie chez Van Gogh qui menace son confrère avec un rasoir avant de se mutiler l’oreille droite.  Après avoir été interné, il regagne sa maison jaune au début de l’année 1889 et peint son « Autoportrait à l’oreille bandée ».

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Se plaignant d’entendre des voix, Van Gogh est de nouveau interné un mois après sa sortie. Le 8 mai 1889, il entre à l’asile de Saint-Rémy, où on lui accorde le droit de peindre. Il envoie régulièrement ses œuvres à son frère. Certaines sont même exposées au Salon des Indépendants en septembre 1889, dont « Nuit étoilée » et « iris ». Ses peintures sont très favorablement accueillies par des grands noms de la peinture comme Monet et Pissaro.

Après de nombreuses crises, Van Gogh ne se sent plus à son aise dans le sud de la France et décide de rejoindre la banlieue de Paris, Auvers-sur-Oise.

Un endroit apprécié par de nombreux artistes impressionnistes en raison de son caractère rustique. Il débute alors une série sur les maisons aux toits de chaume, sur les églises et sur le village, tout en s’appliquant à faire progresser son style. Il réalise notamment un tableau inspiré du château d’Auvers, « le château d’Auvers au coucher du soleil. » Ce lieu accueille notamment de nos jours un parcours-spectacle, « Voyage au Temps des Impressionnistes », qui rend hommage aux peintres de ce mouvement.

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Victime à nouveau d’instabilité mentale, il se tire une balle de revolver dans la poitrine, au soir du 27 juillet 1890, avant de mourir deux jours plus tard des suites de ses blessures, laissant derrière lui près de 70 œuvres réalisées dans la ville d’Auvers-sur-Oise.

En 1973, un musée consacré à l’artiste a ouvert à Amsterdam, tandis qu’à Arles, un parcours touristique a vu le jour permettant de découvrir les différents lieux de la ville qui ont inspiré l’artiste. 

En 2019, un manga biographique plutôt inattendu sort sous la plume de Seldon.

Par Caroline Garnier,

Journaliste et Podcasteuse, j'apprécie manier ma plume pour vous proposer des articles instructifs et dépaysants. Si je possède un intérêt pour de nombreuses thématiques, j'aime particulièrement écrire sur des sujets culturels, societaux et environnementaux. Ce qui m'anime avant tout: le plaisir de vous faire découvrir !

2 Commentaires

  1. BRIGITTE LAVALLETTE Répondre

    Tous les génies ne sont-ils pas un peu fous ??? en tout cas l’oeuvre de Van Gogh est sublime

  2. MME LAVALLETTE BRIGITTE Répondre

    J’adore ce peintre et toute son oeuvre,merci pour ce bel article

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