À la fin des années 2010 Greta Thunberg a su, par des actions pacifiques, tirer la sonnette d’alarme sur le péril climatique. Et catalyser les aspirations d’une jeunesse éco-responsable, bien décidée à peser sur les politiques environnementales.
Les gouvernements en font-ils assez pour sauver la planète ? Une nouvelle conscience générationnelle répond fermement par la négative. Avec, en première ligne, une figure iconique : Greta Thunberg. La jeune activiste suédoise, dont les protestations publiques ont débutées en 2018, a su unir sous un même pavillon une jeunesse internationale, soucieuse de l’environnement global. Assénant des messages coup de poing, notamment à l’encontre d’États taxé de frilosité, voire d’hypocrisie, sinon de franche incurie, elle s’attire les foudres des uns et galvanise les autres. Le militantisme de celle qui entend bousculer les consciences est sous le feu des projecteurs. Dans ses prises de position radicales, une certaine jeunesse voit l’unique position éthique légitime face à la crise climatique. Ainsi, dans le sillon des discours de Greta Thunberg naissent plusieurs mouvements citoyens. De portée parfois internationale, ils sont impulsés par des adolescents. Chronologie d’un mouvement qui entend construire un monde plus vert.
À la genèse du mouvement : Greta Thunberg
Tout débute à Stockholm, un jour d’été 2018. Une canicule provoque des feux de forêts inédits, et met la Suède à genoux. En réaction à l’épisode Greta Thunberg, alors âgée de 15 ans, exige du gouvernement qu’il réduise les émissions de dioxyde de carbone. Comment ? En appelant à une « Grève de l’école pour le climat » devant le Parlement, pancarte à la main. Le profil de la jeune activiste et sa méthode interpellent la presse. Rapidement, l’histoire trouve un écho national. Puis international. Le principe d’une grève hebdomadaire les vendredi, Fridays For Future, est introduit par la militante. Il retient l’attention médiatique, et fait des émules à travers le monde occidental.
Le choc COP24 en 2018
Tandis que les messages de l’activiste suédoise font tâche d’huile dans les esprits d’une multitude d’adolescents, sa figure devient un incontournable de la scène médiatique et politique. Elle prononce un discours historique à la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques (COP24). On l’entend notamment marteler que
la biosphère est sacrifiée au profit de quelques richissimes », exiger la « justice climatique ». Et fustiger les délégués gouvernementaux : « Le fardeau climatique, vous le laissez à nous, enfants (…) vous êtes à court d’excuses et nous sommes à court de temps (…) le changement arrive, que vous le vouliez ou non.
L’effet Greta Thunberg
La dureté des propos de Greta Thunberg crée une onde choc. Dont l’effet sera encore amplifié par une nouvelle allocution au sommet 2019 des Nation Unies, sur l’action climatique. Pour ses prises de positions et le lancement des Fridays for Future, la militante reçoit d’Amnesty International le Prix Ambassadeur de la conscience la même année. De nombreuses autres récompenses suivent, que ce soit de la part d’associations, d’universités ou de musées. En 2019 toujours, le Time Magazine désigne Greta Thunberg personnalité de l’année. Chacun met désormais un visage derrière le nom de la suédoise. Et les médias baptisent son influence sur la scène internationale : « l’effet Greta Thunberg ».
L’héritage Youth For Climate
Le concept Fridays For Future se décline un peu partout en Europe, aux Etats-Unis et en Australie dès 2018. Il trouve un écho particulièrement retentissant en Belgique. Ce grâce à deux étudiantes, Anuna De Wever et Kyra Gantois, qui lancent le mouvement Youth For Climate en janvier de l’année suivante. L’objectif est toujours de lutter contre le réchauffement climatique, et pour la protection de l’écosystème. Mais l’approche change, elle implique plusieurs « écoles buissonnières pour le climat ». Ainsi que des marches pacifiques, rassemblant des milliers de personnes. Durant l’année 2019, plusieurs manifestations multi-villes, souvent liées à Youth For Climate, rassemblent des millions d’étudiants en faveur du développement durable.
La génération Greta
Un peu partout dans le monde, de nouvelles figures, souvent féminines, se dressent afin défendre la biosphère courant 2019-2020. C’est la « génération Greta ». Derrière le symbole suédois, plusieurs jeunes reprennent le flambeau. Il s’agit de Leah Namugerwa, une ougandaise luttant contre la déforestation massive. De Shreya Ramachandran, une militante américaine contre le gaspillage des eaux usées. Il s’agit aussi de la thaïlandaise « Lilly », qui ambitionne de faire interdire le plastique à usage unique dans son pays. Côté français, difficile de ne pas mentionner Iris Duquesne. Elle est l’une des 15 adolescentes qui, avec Greta Thunberg, a porté plainte contre plusieurs pays. Ce devant le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Le motif ? Les gouvernements en feraient tellement peu pour l’environnement qu’ils violeraient une des conventions de l’ONU.
Par Antonin Gratien,
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Il est grand tant que les gouvernements se posent les bonnes questions