De New-York à Paris en passant par Miami, Londres et Bruxelles. Michel Bassompierre sème ses œuvres animalières, comme le petit Poucet ses petits cailloux. Parce que tous les chemins mènent à la sculpture animalière. Partez à la découverte d’un bestiaire de marbre et de bronze répandu aux quatre coins du monde.

Lorsque tous les éléments sont réunis, il est bien difficile d’échapper à sa destinée. Et ce n’est pas Michel Bassompierre qui dira le contraire. Né d’un papa scientifique, passionné par le monde de la forêt, et d’une maman artiste plasticienne, tour à tour créatrice de costumes, portraitiste et dessinatrice en bloc opératoire, le futur sculpteur a toujours été encouragé dans sa voie artistique par ses parents.

Michel BASSOMPIERRE - 2021 - Fragiles Colosses au Jardin des Plantes de Paris (2) - ©bassompierre
Michel BASSOMPIERRE – 2021 – Fragiles Colosses au Jardin des Plantes de Paris (2) – ©bassompierre

Couché par terre en train de dessiner sur des rouleaux à tapisserie ou plongé dans ses lectures autour de la thématique des animaux, avec en tête de liste Rudyard Kipling, le jeune Michel plonge chaque dimanche dans l’univers du Jardin des plantes à Paris. Auprès de ses grands-parents, lors des vacances, il découvre également les animaux de la campagne, et notamment les chevaux, un de ses futurs animaux de prédilection. Tout était donc réuni pour faire éclore au grand jour le talent artistique de Michel Bassompierre.

Le sculpteur n’a pas le même cerveau que le peintre

Michel Bassompierre - ©Gaël Arnaud
Michel Bassompierre – ©Gaël Arnaud

Aux Beaux-Arts de Rouen, dans l’atelier de Leleu, j’ai d’abord appris à regarder. Mais là où le peintre voit en couleur, le sculpteur appréhende en volume. Et j’ai croqué encore et encore pour construire ma compréhension du corps animal afin d’en saisir la ligne et le mouvement.  

Michel Bassompierre

Selon lui, l’œuf est la plus belle forme qui soit et la sphère est quelque chose d’inerte. Ses sujets animaliers ont donc tous un point commun, une rondeur affirmée. Tout en volume, tout en courbes… Sublimés par le bronze ou le marbre de Carrare, éléphants d’Asie, gorilles, ours ou encore chevaux de trait prennent vie sous ses mains en se dressant majestueusement en pleine lumière. Le travail plastique de Michel Bassompierre traduit ainsi son lien au monde sauvage pour lequel il nourrit une grande fascination, loin de tout anthropomorphisme.

« Soyez toujours sincère avec vous-même ! »

Fidèle à cette maxime énoncée lors de son parcours aux Beaux-Arts par l’un de ses professeurs, Michel Bassompierre ne cherche pas à apporter quelque chose de particulier à la sculpture. « Je veux juste que cela soit beau à mes yeux. » Et on peut dire que le résultat est plus que réussi lorsque l’on connaît aujourd’hui la cote du sculpteur animalier.

Exposées en plein air, à l’hôtel Intercontinental de Marseille ou dans la station de Courchevel dans le cadre du festival « L’art au sommet », dans la ville de Saulieu ou à Saint-Paul de Vence pour ne citer que ces villes françaises, ses sculptures monumentales donnent envie aux regardeurs de les caresser tellement la tendresse de l’artiste s’exprime à travers ses œuvres.

Michel BASSOMPIERRE - L'Art au Sommet 2021-2022 - Courchevel - © FLORENT GROSNOM
Michel BASSOMPIERRE – L’Art au Sommet 2021-2022 – Courchevel – © FLORENT GROSNOM

La famille au cœur de l’œuvre Bassompierre

« Pour faire connaître mon œuvre, j’ai une équipe de cinq personnes derrière moi », précise Michel Bassompierre. Et de poursuivre, « Ce sont mes enfants Karène et Guillaume qui gèrent aujourd’hui mon patrimoine artistique. » Car en 2015, l’artiste connaît un véritable coup dur, à la suite d’un sale coup de la part de son unique galeriste et qui le conduit à vouloir tout détruire.

« J’ai alors voulu prouver à mon père qu’un sculpteur n’est pas seulement célèbre après sa mort, comme il l’a toujours clamé » indique Guillaume Bassompierre. Depuis, « l’ours est sorti de sa tanière » comme aime à dire l’artiste et il voyage à travers le monde entier. 22 villes accueillent d’ailleurs en permanence les spécimens du bestiaire Bassompierre. Et l’aventure est loin d’être finie car l’artiste crée sans cesse. En 2022, un petit nouveau, le panda, vient agrandir la famille. Souhaitons-lui une belle vie, à l’instar de ses nombreux frères de bronze ou de marbre !

Michel BASSOMPIERRE - 077 Le Dominant n°1 - ©Gaël Arnaud
Michel BASSOMPIERRE – 077 Le Dominant n°1 – ©Gaël Arnaud

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Propos recueillis par  Celine Chaudagne ,

Produit des 70’, je ne suis pas vieille mais vintage ! Femme de lettres, grande bavarde, curieuse du monde qui m'entoure. J’aime aller à la rencontre des autres et coucher sur le papier leur expérience de vie. Jouer avec les mots est dans mon ADN. La vie n'est certes pas un long fleuve tranquille, mais je vis chaque jour comme le meilleur.

1 Comment

  1. MME LAVALLETTE BRIGITTE Répondre

    Très bon article,moi aussi j’adore ce sculteur,devant ses oeuvres j’ai la sensation d’être devant un animal vivant sans risquer qu’il ne m’ataque

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