Entre prise de la Bastille et exécution de Louis XVI, serment du jeu de Paume et politique de la Terreur, la Révolution française a marqué à l’encre indélébile l’histoire de notre pays.

Lorsqu’il monte sur le trône en 1774, Louis XVI hérite d’un royaume mécontent et affaiblit. La société est divisée par ordres. (clergé, noblesse et tiers-état) Les crises financières et frumentaires s’enchaînent. L’environnement intellectuel est modifié avec la naissance d’une opinion publique, qui n’hésite pas à commenter librement les questions sociales et politiques. Dans ce contexte, le roi décide de réunir les Etats généraux (assemblée réunissant les trois ordres) le 5 mai 1789. C’est le début d’une période qui va voir la chute de la monarchie absolue. Voici la Révolution française… en bref !

La fin de l’Ancien Régime

Début mai 1789, 1145 députés se réunissent à Versailles pour trouver une solution à la crise qui touche le royaume. Mais les représentants du tiers-états, pourtant plus nombreux que les deux autres ordres, sont ignorés. Ils décident alors de se constituer en Assemblée nationale. Le 20 juin, ils font serment de ne pas se séparer tant qu’ils n’auront pas donné une constitution à la France. C’est le serment du jeu de paume.

Prémice de la Révolution française : Jacques Louis Davis, Serment du jeu de Paume, musée Carnavalet, Paris
Prémices de la Révolution française : Jacques Louis Davis, Serment du jeu de Paume, musée Carnavalet, Paris

C’est alors que les événements s’enchaînent.

  • 14 juillet, prise de la Bastille par des émeutiers parisiens.
  • 4 août, les députés proclament l’abolition des privilèges et des droits féodaux.
  • Création des départements et le 12 juillet 1790, adoption de la Constitution Civile du Clergé.

Tous ces changements et bouleversements mettent ainsi fin à plusieurs siècles d’Ancien Régime.

L’échec et la chute de la Monarchie Constitutionnelle

Pendant cette période, la figure du roi n’est pas attaquée. Mais un événement va faire basculer l’opinion publique. Alors qu’il habite aux Tuileries, Louis XVI tente de rejoindre des troupes fidèles dans la nuit du 20 au 21 juin 1791. Reconnu à Varennes, il est arrêté puis ramené à Paris. Le peuple se sentant trahie, les liens entre le roi et la nation sont brisés. S’en suit deux événements marquants : l’application de la première Constitution, donnant alors naissance à une Monarchie Constitutionnelle.

Louis XVI devient alors roi des Français, et non plus roi de France. En août 1792, une foule de sans-culottes (révolutionnaires issus du « petit peuple ») envahit les Tuileries et massacrent les défenseurs du palais.  Le roi et sa famille sont alors internés dans la prison du Temple. Cela sonne la fin de la Monarchie ! Accusé de trahison, Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793.

Prémices de la Révolution française : Exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793
Prémices de la Révolution française : Exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793

Une jeune République en danger

Adieu la Monarchie, place à la Convention ! Dès son instauration, la jeune République proclame la « Patrie en danger ». Elle décide alors d’une levée de 300 000 hommes pour renforcer les troupes militaires. Depuis avril 1792, la France est en effet en guerre contre les armées prussiennes et autrichiennes. Malgré la victoire de Valmy en septembre 1792 au son de la Marseillaise, la France est aux abois. La levée de centaines de milliers d’hommes entraîne plusieurs révoltes. Et le vol des joyaux de la couronne alimente les suspicions.

La plus célèbre est ce qui va devenir la guerre de Vendée, qui va durer de 1793 à 1796. Afin de punir ces contre-révolutionnaires, la Convention met en place un Tribunal révolutionnaire. Elle décide également de créer le Comité de Salut Public, un gouvernement dirigé par Maximilien de Robespierre. C’est le début de la Terreur.

Prémices de la Révolution française : François Flameng, Le massacre de Machecoul, 1884, musée d’Art et d’Histoire de Cholet
Prémices de la Révolution française : François Flameng, Le massacre de Machecoul, 1884, musée d’Art et d’Histoire de Cholet

La Terreur à l’ordre du jour

Afin de sauver la Révolution et de repousser les armées étrangères, l’assemblée met « La Terreur à l’ordre du jour ». L’objectif est simple : terroriser les ennemis de la Révolution et de la France, qu’ils viennent de l’extérieur ou de l’intérieur. A cet effet, la Convention vote la Loi des suspects le 17 septembre 1793. Elle permet d’arrêter « ceux qui, n’ayant rien fait contre la liberté, n’ont rien fait pour elle ». Autant vous dire que la menace plane sur quasiment tout le monde… La guillotine tourne alors à plein régime.

Entre l’été 1793 et l’été 1794, 17 000 personnes sont condamnées à mort ! Le Comité de Salut Public et Robespierre font même exécuter certains de leurs alliés comme Danton ou Camille Desmoulins. Las, certains députés s’opposent à Robespierre. Il est arrêté le 27 juillet 1794 et guillotiné le lendemain. Sa mort sonne le glas de la Terreur.

Portrait de Maximilien Robespierre
Portrait de Maximilien Robespierre

La chute de Robespierre

Elle entraîne la création d’une nouvelle Constitution avec deux assemblées : le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens. Elles préparent l’instauration d’un nouveau régime, le Directoire. C’est dans ce contexte qu’un jeune général au nom de Napoléon Bonaparte entre dans la danse. Mais ça, c’est une autre histoire…

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Par  Pierre-Luc Fourny ,

Originaire d’une petite bourgade de Loire-Atlantique, je suis diplômé d’un master en valorisation du patrimoine culturel. Amoureux de football et d’Histoire (qui a dit que les deux ne vont pas ensemble ?), j’aime transmettre cette passion aux personnes qui m’entourent. Travaillant aujourd’hui dans la médiation culturelle, je suis prêt à vous faire voyager à travers le temps !

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