UNESCO. Un nom, ou plutôt un acronyme ancré dans notre quotidien, mais que nous avons bien souvent des difficultés à définir. Organisation internationale ? Oui ! Son universalité ne fait aucun doute. Une entité qui vise à la fois à protéger et à valoriser notre patrimoine ? Oui ! On en entend souvent parler et des panneaux sont là pour nous le rappeler au hasard de nos villégiatures.

Une structure qui crée du lien entre les peuples, par l’éducation, la culture et la science ? Oui ! Aussi ! Mais comment s’y prend-elle ? Quels moyens possède-t-elle ? Revenons sur sa création, sa philosophie, ses projets et réalisations, sa place et son rôle au quotidien.

C’est quoi l’UNESCO ?

Siège de l’UNESCO à Paris – Photo issue du site officiel www.unesco.org
Siège de l’UNESCO à Paris – Photo issue du site officiel www.unesco.org

L’UNESCO, c’est un acronyme issu de l’anglais, qui désigne l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science, et la culture. Elle fait partie des Nations-Unies, une institution mondiale dont le but est de maintenir la paix dans le monde.

Fondée en 1946, après la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO s’est donné comme objectif de contribuer à rapprocher les nations par l’éducation, la science et la culture.

Après deux guerres mondiales essuyées en moins de trente ans, l’UNESCO est née d’une conviction forte : ne pas uniquement se baser sur les accords économiques et politiques entre États pour construire une paix durable. L’équilibre mondial passe également — et peut-être même de manière primordiale — par l’union des peuples et leur capacité à communiquer, à partager, à se fédérer autour de projets et de références communes. 44 pays signataires à sa création, aujourd’hui 193 États membres et 12 membres associés

Que signifie son emblème ?

Logo de l'UNESCO
Logo de l’UNESCO

L’emblème de l’UNESCO est l’acronyme stylisé de son appellation complète en anglais : United Nations Educational Scientific and Cultural Organization. Le nom est encadré par la construction schématique du Parthénon, temple grec qui symbolise une recherche d’équilibre et d’harmonie sur le plan des rapports entre les nations.

Chaque lettre de l’organisation représente alors les colonnes de soutien. Comme celles-ci figurent des éléments architecturaux, leur forme est étroite et étirée verticalement. Dans sa version développée, le nom complet de l’organisation se positionne sous la base du temple, précisant ainsi sa mission et son appartenance au système des Nations-Unies.

Construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes

Telle est LA mission de l’UNESCO. Dans son préambule, l’Acte constitutif de l’UNESCO proclame à ce sujet que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »

En conséquence, l’organisation impose dès sa création une philosophie humaniste visant à accompagner les peuples dans le « Vivre ensemble » pour construire une paix durable, et surtout bâtir un monde sans danger pour la diversité et les générations futures.

Dès 1949, l’UNESCO lance par exemple un programme mondial majeur visant à lutter contre le racisme. Elle s’entoure d’intellectuels et de scientifiques unanimement célébrés et connus afin de porter haut son message de tolérance. L’anthropologue et ethnologue Claude Lévi-Strauss, la diplomate et sociologue Alva Myrdal, l’écrivain, poète et ethnologue Michel Leiris sont de ceux à joindre leur voix et leur conviction à ce projet.

En 1950 est publiée la Déclaration sur la race, qui affirme qu’il n’existe aucun fondement ou justification scientifiques au racisme.

Laboratoire d’idées et expert es-éducation, sciences et culture

L’UNESCO, en tant que laboratoire d’idées, se veut être observateur et témoin de son temps. Le monde évolue. Ses peuples aussi. Les besoins d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier et déjà plus ceux de demain. La réflexion mène à l’action.

Celle-ci se fait connaître par la diffusion de publications et de rapports, par l’organisation de conférences et d’événements exceptionnels. Partager savoirs, connaissances et réalisations auprès du grand public comme auprès des États membres, afin d’accompagner ceux-ci dans l’élaboration de leurs politiques publiques. L’expertise répond à des objectifs stratégiques posés en réponse à des enjeux mondiaux très prégnants.

Citons-en quelques-uns :

  • Libérer le pouvoir de l’éducation, en privilégiant une éducation de qualité, équitable et inclusive pour tous. Promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie.
  • Refonder notre rapport avec la nature, en protégeant l’environnement par la science, les connaissances locales, et les valeurs de respect de l’océan et de la biodiversité.
  • Promouvoir les sciences et techniques au service de l’Humain : encourager la science ouverte et le progrès technologique, dans le respect des normes éthiques.

D’ici 2030, 17 objectifs pour le développement durable ont été définis

L’UNESCO a-t-elle toujours les moyens de ses ambitions ?

Plus de 75 ans après sa création, la vieille dame n’en finit pas d’observer le monde et d’en constater les soubresauts et les fragilités. Les guerres sont toujours là. Le réchauffement climatique n’a jamais autant fait parler de lui. Une épidémie sanitaire requestionne le système de santé et l’évolution de la société de demain.

« Sans arrêt sur le métier remettez votre ouvrage. » Conduire plus loin la réflexion. Persévérer. Innover. Des dangers inédits se tiennent en embuscade. La diversité culturelle est attaquée et de nouvelles formes d’intolérance, de rejet des faits scientifiques et de menaces à la liberté d’expression menacent la paix et les droits humains.

En 2023 par exemple, l’organisation humaniste multiplie les actions et les messages d’alerte. Ainsi, pour marquer la 5e Journée internationale de l’éducation du 24 janvier, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour promouvoir le droit universel à l’éducation, et cela sans distinction d’âge, de milieu ou de situation géographique.

Dans un autre domaine, les 21, 22 et 23 février, L’UNESCO a accueilli à Paris la conférence « Pour un Internet de confiance », afin de discuter d’un ensemble de projets des principes mondiaux pour la régulation des plateformes numériques, une approche multipartite pour sauvegarder la liberté d’expression et l’accès à l’information.

Les chantiers sont nombreux, variés, complexes. L’action de l’UNESCO apparaît donc toujours plus pertinente.

Pour aller plus loin, visitez le site officiel !

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Article concocté par Claire Bouchet,

Un jour de printemps d’une année devenue incertaine, les mots se sont accrochés à ma plume pour ne jamais la quitter. Qu’ils jaillissent sans prévenir ou bullottent lentement en profondeur, telle la lave de mes Volcans d’Auvergne d’adoption, j’en prends soin, je leur parle, les caresse, les acidule, jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être lus. Ici ou ailleurs, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, j’arpente les sentiers de l’écriture sans jamais perdre le nord ni me départir de mon carnet fétiche, témoin silencieux et fidèle de mon imagination fertile. Ma curiosité funambule sur le fil de l’art, fait ses gammes en musique, virevolte d’une toile à une expo, esquisse des pas de deux sur des danses d’un autre temps et s’anime devant un livre ouvert. Une vraie Zébulone !!

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