Nous avons tous entendu parler de ce personnage mythique et mystique issu des contrées de la Russie !

Tellement connu qu’il inspira des personnages cinématographiques, des chansons, un art russe. Mais qui était Grigori Raspoutine ? Pourquoi son image inspire de l’effroi mêlée à de la curiosité ?

D’un petit village de Sibérie à Saint-Pétersbourg, ce guérisseur au regard perçant, connut une vie entourée de mystères, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, et voir même dans l’au-delà si l’on écoute certaines légendes.

Le regard de G. Raspoutine
Le regard de G. Raspoutine

De l’obscure lumière mystique

Sa naissance est l’un des premiers mystères de Raspoutine. Les historiens, se référençant aux archives ainsi qu’au patronyme, estiment qu’il est né entre 1865 et 1869, dans le village de Poktovskoïe, au fin fond de la Sibérie. Grigori Raspoutine vivait dans une ferme avec ses parents religieux et œuvrait aux tâches quotidiennes.

Si nous supposons que G. Raspoutine est né en 1869, cela coïnciderait avec une légende, selon laquelle une météorite aurait traversé le ciel, au-dessus du village, ce qui présageait la venue au monde d’un être exceptionnel. Ses dons de voyances et de guérisseur lui seraient apparus dès son enfance.

A la vie de fermier succède une vie spirituelle. Il participe à de multiples pèlerinages et ses fidèles, croyants et malades, suivent avec intérêt cette magnifique lumière. A contrario, sa réputation de buveur, bagarreur, séducteur et de voleur est à mettre en parallèle à son intégration au sein d’une secte des Khlysts – ou Flagellants. G. Raspoutine prodigue une doctrine qui est de pêcher pour se rapprocher de Dieu. Son art se développe par l’hypnose et par la magie.

Le charme hypnotique de ce « messager de Dieu »

Ce n’est qu’en 1905 que G. Raspoutine entre au service de la famille impériale des Romanov, après avoir conquis plusieurs aristocrates et religieux de haut rang. Il apparaît tel un sauveur après avoir guérit miraculeusement et à de nombreuses reprises le jeune fils du tsar, Alexis, qui souffrait d’hémophilie. N’oublions pas que l’hypnose et la magie font également partis de son art.

G. Raspoutine sait se rendre indispensable auprès de la famille impériale, et ce malgré les scandales qu’il engendre. Aimé, crains, déprécié, fantasmé… Il devient membre du parti de la paix et conseille le tsar Nicolas II sur les plans de batailles telles que celle des Balkans, et au début de la Première Guerre Mondiale où il accompagne la régence avec la tsarine. Son emprise et sa place privilégiée auprès du couple impérial lui confère de plus en plus d’ennemis et des complots pour l’assassiner s’enchaînent.

Caricature de G. Raspoutine manipulant Nicolas II et la tsarine Alexandra, avant 1916 (©Stock Montage)
Caricature de G. Raspoutine manipulant Nicolas II et la tsarine Alexandra, avant 1916 (©Stock Montage)

La chute précipitée d’un mage et d’une dynastie

Même sur la fin tragique de Grigori Raspoutine plane le mystère. De quoi est-il mort ?

Nous savons seulement que, par une nuit glaciale d’hiver de 1916, à Saint-Pétersbourg, sur les rives de la petite Neva, le corps de G. Raspoutine, gelé par les eaux, est là, inerte, empoisonné au cyanure, affublé de blessures multiples telles que des hématomes, trois impacts de balles, comme des « stigmates ». Certains pensent que le « Moine Fou » aurait même subi plusieurs morts, puisqu’une première version considère que l’eau dans ses poumons provoqua sa fin, une seconde atteste qu’il n’y avait aucune trace ni d’eau ni de cyanure et que la mort est provoquée par la balle tirée dans son front.

Seule certitude, sa mort est provoquée par la jalousie maladive de certains puissants.

Même l’histoire de son corps reste mystérieuse : inhumé quelques jours après sa mort à la demande de l’impératrice, il fut exhumé quelques mois après par le gouvernement révolutionnaire provisoire pour le faire disparaître en l’incinérant et en dispersant ses cendres dans les forêts alentours. La légende dit que le corps de G. Raspoutine ressortit intact des flammes… Alors où serait-il aujourd’hui ?

G. Raspoutine, sa femme et leur fille Maria, 1914
G. Raspoutine, sa femme et leur fille Maria, 1914

La dernière prophétie de Raspoutine

[…] Tsar de la terre de Russie, si tu entends le son du glas t’avertir que Grigori [Raspoutine] a été tué, sache ceci : si ce sont tes parents qui ont préparé ma mort, alors aucun membre de ta famille, c’est-à-dire aucun de tes enfants ou de tes parents, ne survivra plus de deux ans. Ils seront tués par le peuple russe

Ces propos prophétiques sont issus d’une lettre de G. Raspoutine au tsar.  Quelques mois plus tard, la famille impériale est massacrée

Raspoutine restera une légende du XXème siècle dont l’inspiration reste inépuisable.

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Par  Juliette Bouchot ,

Historienne de l'Art de formation universitaire, Juliette B. est aujourd'hui Community Manager et Créatrice d'Identités Visuelles. Issue du milieu culturel et patrimonial, elle a participé à des colloques internationaux et conseille à présent les collectivités publiques, associations, particuliers et entreprises. Elle apporte son savoir-faire, son regard avant-gardiste et une pensée humaniste à chacun des projets auxquels elle contribue.

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