New-York, des épaulettes, une histoire d’amour et des pantalons taille haute. Quand Harry rencontre Sally : c’est en ce moment sur OCS, ou en VHS. C’est tout de suite dans C’est comme la confiture.

Crédits : Podcast proposé par Cultur’easy
Concept de Marion Labbé-Denis
Écriture et Voix de Marion Labbé-Denis
Musique Originale de Lucas Beunèche
Montage & Mixage de Lucas Beunèche
Conseil artistique : Caroline Garnier
Production artistique : Elodie Bedjai

Retranscription de l’épisode « Quand Harry rencontre Sally »

Je vous pose le contexte, on est vendredi soir. J’ai décidé de me faire violence et de rester calmement chez moi. On m’a filé en douce les codes d’un compte OCS. Et là, par le miracle des algorithmes je me retrouve face à la petite vignette d’un film qui me dit vaguement quelque chose. Ce film, c’est Quand Harry rencontre Sally. Rien qu’à voir l’affiche, on sent direct l’odeur des feuilles mortes. Et on a fort envie de se blottir sous un plaid dans le fin fond de son canapé pour le regarder. C’est un classique du cinéma américain il paraît. Je le sais. Je l’ai vu mille fois dans des classements du type “Les 100 films à avoir vu dans sa vie”, “Les plus belles comédies romantiques de tous les temps” et autres “Top 42 des films à voir absolument”.

Ce film là est sorti en 1989

Il a été réalisé par Rob Reiner et scénarisé par Nora Ephron. Les acteurs qui campent les deux personnages principaux, Harry et Sally, sont tous les deux devenus des références du genre après la sortie du film. Il s’agit de Meg Ryan, la Rachel MacAdams des années 80 et de Billy Crystal. Même si le nom ne vous dit rien, vous savez qui c’est. Il ressemble un peu à Julien Lepers, avec des lunettes. Rappelez-vous il joue le psychiatre de Robert de Niro dans Mafia blues, et, oui, son nom c’est Billy Crystal. Il y a des gens qui s’appellent Albert Camus ou Kevin Costner et puis il y en a d’autres qui s’appellent Billy Crystal. C’est comme ça, on choisit pas.

Le film raconte l’histoire d’Harry et de Sally.

Deux jeunes diplômés qui viennent de terminer leurs études à Chicago et doivent rejoindre New-York pour entrer dans la vie active. Blablacar n’existe pas encore, mais on connaît des gens qui connaissent des gens. Alors comme la copine d’Harry est une amie de Sally, ils font la route ensemble. Treize heure de route, c’est délicat, il faut pas se planter dans le choix du copilote et la playlist. Bon, là ils ont pas hyper bien joué, parce qu’il n’y a pas de playlist et qu’ils ne s’entendent pas franchement comme larrons en foire. Ils sont un peu antagonistes.

Dans l’idée, on est sur un Harry un peu cynique, qui aurait eu pas mal d’histoires. Qui ne se fait plus trop d’illusion sur la vie, enfin, on s’entend il a que vingt et un an, mais en tous cas il se pense déjà incollable sur le monde, les femmes et le CAC40. Et face à lui, il y a le personnage de Sally. On va avoir un peu tendance à la considérer comme légèrement naïve et un brin rigide. Mais, dès le départ, elle sait ce qu’elle veut. Disons que Sally c’est un peu une Hermione Granger dans Harry Potter.

Le principal débat qui les oppose, et c’est tout le sujet du film, c’est qu’Harry affirme que l’amitié homme femme n’existe pas, parce que le sexe fera toujours barrage

Alors que Sally défend le contraire. Ils ne s’entendent pas sur ce point et se séparent en arrivant à New York. Sans avoir l’intention de rester en contact. Un peu comme on descend d’un Paris Brest qui ne se serait pas hyper bien passé. En disant “bon et bah bonne journée hein, et bonne continuation surtout”, en s’éloignant aussi vite que possible du véhicule. Ils ne pensent pas se revoir de si tôt et ça leur va très bien. Et puis finalement, ils se croisent et se recroisent un peu par hasard pendant une dizaine d’années. Et au bout de dix ans, ils finissent par devenir franchement amis, puis amants, puis amoureux.

Ce que j’ai aimé dans ce film, c’est que c’est un film assez léger.

Contrairement à d’autres histoires d’amour portées sur grand écran. On est pas sur un fil narratif extraordinaire, fait de crashs d’avion, de naufrages de paquebots et autres drames sur fond de guerre de sécession. Alors c’est assez facile de s’identifier aux personnages. D’autant qu’ils ne sont pas parfaits. Ils ont des tocs, des angoisses et ne sont pas toujours à leur avantage mais ils ont l’air d’évoluer ensemble. Et c’est toujours sympa à regarder.

Et puis, même si je vous le résume assez vite, je dirais que pendant les trois quart du film, les deux personnages principaux sont “juste” amis. Il n’y a pas tellement d’ambiguïté entre eux. Et leur amitié est réaliste, on les envie ! Ils se soutiennent, ils se connaissent par cœur. Ils se font rire et ça valorise énormément ce type de relation, qu’on a parfois tendance à sous-estimer face aux relations amoureuses.

Ensuite, bien sûr que l’histoire se termine comme on imaginait qu’elle allait se terminer.

Il est minuit quelque part Harry court dans les rues de New York, pour rejoindre Sally, parce qu’il a compris qu’il était en réalité fou amoureux d’elle, tout ça, tout ça. Il fallait s’y attendre en même temps, c’est un peu ça le contrat de confiance des comédies romantiques. On sait très bien où ça va, la question c’est plus de savoir comment on y va. Et pour le coup, les dialogues sont réussis, rythmés et très drôles. Et les thématiques abordées tout au long du film comme le couple, les ruptures, le célibat, les rencards et la sexualité ne semblent pas totalement en dehors des clous par rapport à ce que l’on peut entendre encore aujourd’hui.

L’une des scènes les plus emblématiques du film, c’est celle où Sally simule un orgasme au restaurant pour prouver à Harry qu’il pourrait tout à fait s’y tromper.

Et là, j’avoue, je me suis dit “C’est fou comme c’est moderne pour un film des années 80”. Dans l’absolu, je ne sais pas si c’était avant-gardiste pour l’époque, je n’y étais pas moi, dans les années 80. Ce que je sais c’est que ça a fait beaucoup de bruit. Et que, même si le film a vieilli, 31 ans, c’est pas rien, je sais de quoi je parle. Il n’a pas trop mal vieilli, et il est encore d’actualité sur pas mal de sujets.

Je vous le conseille si vous êtes un peu nostalgique du temps jadis, enfin du petit jadis, hein on s’entend, je pense pas que l’on puisse appeler ça un film en costume. Mais donc, je vous le conseille si vous vous sentez un peu nostalgique, un peu fleur bleue, que vous cherchez une bonne excuse pour ouvrir un pot de crème glacée et que vous aimez les épaulettes et les permanentes. Vous n’allez certainement pas révolutionner l’ordre mondial ou détruire le patriarcat mais il y a deux trois répliques qui valent le détour. Enfin je m’étale, gardez en tête que ce film c’est un petit bonheur pour la saison automne-hiver, que vous n’êtes pas obligés de le regarder jusqu’à la fin et surtout que les permanentes, c’était vraiment super.

Bisette !


PS: Et puis dedans il y a Carrie Fisher,

Et Carrie Fisher c’est la princesse Leia dans Star Wars. En fait, Quand Harry rencontre Sally, c’est un peu Rox et Rouky qui rencontre Star Wars, le tout habillé en American apparel sur du Louis Armstrong. Enfin peut-être, enfin je crois. Vous me direz.

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