Célèbres mondialement, les films de cape et d’épée connurent une grande ferveur dans les années 60. Un regard plus proche sur ces œuvres racontant des histoires héroïques et chevaleresques.

Zorro, Les Trois Mousquetaires, Fanfan la Tulipe…ces titres, connus par tous, appartiennent au genre cinématographique appelé communément les films de cape et d’épée. Avec l’action se déroulant au Moyen Age, pendant la Renaissance italienne ou française, ou encore à l’âge de la piraterie, en passant par les événements historiques comme les guerres de religion, le règne de Louis XIII ou Louis XIV, ces long-métrages, souvent inspirées largement d’œuvres littéraires, racontent les aventures de héros batailleurs et chevaleresques.

Duel de cape et poignard. Source : www.ichi.pro : “Cape et poignard : du style de combat à l’épée au commentaire politique”
Duel de cape et poignard. Source : www.ichi.pro : “Cape et poignard : du style de combat à l’épée au commentaire politique”

Complètement déconnectés de la réalité du monde contemporain (ce qui a provoqué sa disparition brusque), ces films nous transportent, en nous montrant les héros principaux issus de l’aristocratie, pour qui l’honneur est la valeur la plus haute, et les aventures, les mystères, les liaisons amoureuses, sont du pain quotidien. Mais que faut-il savoir sur ce genre ? Quels sont ses traits caractéristiques et les titres à retenir ?

1. Un pour tous et tous pour un

Une camaraderie sortie tout droit des Trois mousquetaires, mais aussi d’autres valeurs, comme le sens de l’honneur, la connaissance profonde des compétences de combat, le dynamisme, pour ne pas dire l’impétuosité… tout cela enrobé dans une histoire où le danger, l’orgueil, l’amitié et l’amour se mêlent… et voilà la recette ! Mais… contre quoi – ou qui – nous battons nous ? Contre le méchant, évidemment ! Et le méchant, c’est un individu qui menace les êtres aimés de nos héros : une dame en détresse ou le roi qu’il faut protéger.

Pendant que les héros proviennent de la noblesse, le genre cinématographique, lui, n’est pas considéré noble. Malgré le fait que le genre de cape et d’épée se rapproche beaucoup du genre historique, la partie de cape et d’épée l’en distingue, en, en quelque sorte, le dévalorise.

Les Trois Mousquetaires, 1948. Source : www.piwwie.com
Les Trois Mousquetaires, 1948. Source : www.piwwie.com

2. Du bon vin, des femmes, une vie de joyeux loisirs

Les héros de films et de livres, de cape et d’épée, sont des amateurs de beuveries, de la bagarre (ou plutôt du duel), du chant et de fous rires. Chanter avec les bardes, s’amuser en compagnie de ses camarades, eux aussi issus d’une haute société… C’est la belle vie, mais une vie frénétique. Le héros modèle de ce genre, c’est un bon vivant avec un cœur en or. Généralement pris dans un conflit entre royaumes ou qui essaie de combattre l’injustice à l’aide de son épée.

3. Alexandre Dumas père, c’est le père du genre de cape et d’épée… et Douglas Fairbanks en est la star (du moins au début)

C’est à partir de 1844, l’année de la publication des Trois Mousquetaires, que l’on voit apparaître les œuvres littéraires abordant les sujets des aventures chevaleresques des aristocrates. Les long-métrages, souvent étant des adaptations d’œuvres littéraires, se concentrent surtout sur des aventures rocambolesques, l’histoire n’étant qu’un des éléments du récit, l’exactitude d’événements n’étant surtout pas son élément le plus important. De par leurs inspirations littéraires, les films de cape et d’épée sont même produits à l’époque du cinéma muet.

Bonus : Avant l’arrivée du cinéma parlant, le genre de cape et d’épée connaît un essoufflement : les idées s’épuisent, les héros vieillissent, et on commence à présenter des spin-offs ou les aventures de leurs enfants. C’est le cas de Don X, le fils de Zorro qui date de 1925. Le cinéma parlant sauve en quelque sorte le cape et d’épée, en assurant son renouveau.

4. C’est Capitaine Blood de Michael Curtiz qui popularise le genre

Ce film, réalisé en 1935 par un des génies de l’âge d’or du cinéma, montre Errol Flynn jouant le rôle principal de Capitaine Blood. Ce film ne sera que le début de nombreux succès de Flynn, considéré comme l’emblème du genre de cape et d’épée. Les Aventures de Robin des Bois de 1938 sera la suite du succès éblouissant du genre dans les années 30. Réalisé, encore une fois, par Michael Curtiz et William Keighley, avec Errol Flynn, Olivia de Havilland et Basil Rathbone, ou le trio emblématique de cape et d’épée.

Errol Flynn en tant que Robin des Bois, 1938. Source : www.forumdesimages.fr
Errol Flynn en tant que Robin des Bois, 1938. Source : www.forumdesimages.fr

5. Plusieurs studios cinématographiques ont essayé de se lancer dans le genre

On peut énumérer Warner, FOX ou encore MGM qui essayaient de sortir leur film de cape et d’épée. En produisant, chacun leur tour, une pépite cinématographique rencontrant un énorme succès. Warner, avec son Robin des Bois et Capitaine Blood, Fox avec son Signe de Zorro (1940), et enfin MGM, avec Les Aventures de Don Juan de 1948, et le vieillissant Errol Flynn dans l’un de ses derniers rôles principaux.

Nous ne pouvons pas oublier les chefs-d’œuvre comme les Trois mousquetaires, Cyrano de Bergerac, le Comte de Monte-Cristo, Fanfan la Tulipe, ou Le Bossu. Jean Marais ayant été l’un des dignes représentants du genre côté français.

Et après… ?

Les idées s’épuisent, la fraîcheur n’est plus, et, malgré plusieurs tentatives de ravivement, le genre disparaît. Nous voyons des retours ponctuels, comme Le Masque de Zorro avec Antonio Banderas, L’Homme au masque de fer avec Leonardo DiCaprio, ou encore la saga Pirates de Caraïbes avec Johnny Depp. Malgré le budget impressionnant, et le casting très “hip” de ces productions, elles n’ont pas réussi à relancer totalement le genre.

Vous aimez ce genre de films ? Attendez-vous son retour impatiemment ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaire !

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Article concocté par Eva Gierczynska,

Rédactrice web et médiatrice culturelle passionnée d'événementiel et de nouvelles technologies, Eva a un goût prononcé pour le bizarre, l'original et l'oublié. Auteure d'une expérience digitale "My Little Diary", Eva écrit sur l'art et les pépites événementielles et culturelles de la région francilienne.

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