À une période (XIXe siècle) où l’on croit à la génération spontanée (pour exemple : on pensait que les asticots étaient « générés spontanément » par la viande), Louis Pasteur, en pionnier de la microbiologie, démontre l’importance des micro-organismes et leur rôle dans les infections.
En analysant l’infiniment petit de l’époque, il recherche des moyens de guérir.
Allant plus loin qu’Edward Jenner, Louis Pasteur met au point un traitement utilisant le virus lui-même pour obtenir l’immunisation. En 1880, il est désormais en pleine possession de sa méthode expérimentale même si ses recherches scientifiques semblent insolites pour l’époque. Il décide de l’appliquer à l’étude d’une maladie humaine. Il choisit alors la rage parce qu’elle affecte non seulement l’homme, mais aussi l’animal. Animal sur lequel il peut faire des tests.
Le virus de la rage des loups, renards et chiens est alors présent dans toute l’Europe. Il cause plusieurs centaines de décès humains. Malgré ces résultats satisfaisants obtenus sur les chiens, Louis Pasteur redoute de passer aux essais chez l’homme.
Le matin du 6 juillet 1885, on lui amène un garçon de neuf ans. Joseph Meister, venu d’Alsace. Il a été mordu quatorze fois par un chien enragé
C’est l’occasion pour Louis Pasteur de vaincre ses ultimes hésitations et de tester son traitement chez l’homme. Cette première vaccination est un succès. Joseph Meister ne développera jamais la rage. Il est alors le premier être humain vacciné.
Bientôt, venant de toute la France et d’étranger, une multitude de «mordus» se présentent à Paris. Face à cette affluence, Louis Pasteur décide de fonder un centre spécialement dédié à la vaccination, qui soit également un centre de recherche et un centre d’enseignement.
Trois ans plus tard, on inaugure l’Institut Pasteur.
D’une situation très confuse, le génie de Pasteur a toujours été de trouver, dans cette confusion initiale, un fil conducteur qu’il a suivi avec constance, patience et application
André Pichot chercheur au CNRS
Aujourd’hui encore, l’institut Pasteur est au front pour répondre à l’urgence de l’épidémie que nous sommes en train de subir.
Par Nathalie Kauffmann,
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Ce fût un génie et je ne doute pas que nos chercheurs actuels suivent ses traces,bravo à tous nos médecins et chercheurs scientifiques