L’industrie marque un changement radical sur de nombreux points, et notamment dans les façons de travailler et de vivre. La révolution industrielle est au centre de la Bête Humaine et les voies ferroviaires sont un moyen d’accéder à cette nouvelle ère.
La révolution industrielle possède 4 phases pour atteindre ce que nous connaissons actuellement. Nos sociétés ont évolué rapidement grâce aux innovations faites au 19ème siècle. Zola observe alors cette folle révolution dans son roman La bête humaine et il nous entraîne dans les gares, sur les chemins de fer. Il nous montre ainsi les changements considérables qui ont été faits sous ses yeux. En BD ou en roman, La bête humaine documente le début d’une nouvelle ère, pour le meilleur ou pour le pire.
L’industrie, Zola et le roman naturaliste
Auteur reconnu pour ses romans naturalistes, Emile Zola explore les évolutions de son époque. Il écrit plusieurs livres dont La bête humaine en 1890. Tandis que dans Germinal, Zola s’attarde sur les mineurs, dans La bête humaine il met l’accent sur les cheminots. Le père d’Emile Zola était ingénieur, il était donc aux premières loges pour la construction du premier chemin de fer européen. Cette proximité avec le monde ferroviaire l’aida considérablement pour son roman. Zola voit donc les changements de près.
Ainsi, “La bête humaine” met en scène le monde ferroviaire à travers le personnage principal de Jacques Lantier. Ce roman fait partie de la série Les Rougon-Macquart. L’auteur nous dépeint des décors bruts, pour faire ressortir la “poésie des gares” comme les artistes avec les paysages. Ainsi, les voies ferrées, les locomotives et les gares prennent la place des arbres, des montagnes et des lacs. La révolution commence ici avec la métamorphose des villes.
Au cœur de la révolution industrielle
La bête humaine clame haut et fort la révolution industrielle. Parmi les 4 phases de celle-ci, l’industrie métallurgique en est la première. La construction de chemins de fer marque un tournant favorable pour l’époque. En effet, ils facilitent le transport de matériels et d’humains ainsi que des échanges économiques. De plus, les cheminots apparaissent au même moment pour conduire les machines à vapeur. De nouveaux métiers émergent ce qui renforce l’économie et les écarts au sein de la population.
Jacques Lantier, cheminot dans la Bête humaine, relie les gares de Saint-Lazare et du Havre grâce à sa locomotive, Lison. L’histoire se déroule entre deux gares et deux villes, loin l’une de l’autre. Zola invente une histoire qui n’aurait jamais pu ou difficilement exister avant la création des trains. Ainsi, il témoigne, documente, explore la réalité d’un monde changeant. La locomotive marque le progrès qui avance à toute vitesse pour gagner du temps.
Les voies ferroviaires marquent un événement majeur pour la construction future de notre société
Les échanges s’amplifient et s’accélèrent. Cependant, la révolution industrielle a également ses limites. Zola témoigne, mais surtout dénonce les travers des machines à vapeur. Les innovations techniques sont certes au cœur du roman de Zola. Cependant, il se fait une joie de dénoncer violemment ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux. La locomotive, Lison, seule femme de Jacques Lantier pour laquelle il est dévoué, tue. D’ailleurs, elle marque également les dérives d’une société qui souhaite pour toujours plus d’évolution. Ainsi, la folie de la bête, celle de l’homme ou de la machine, est l’ultime voie du progrès.
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Article concocté par Celia Chabaudie,
