Qui n’a jamais entendu parler des 7 merveilles du monde antique ? Tout le monde connaît cette célèbre locution. Et pourtant, peu sont capables de donner le nom de ces sept grandes réalisations de l’Antiquité. Remarquables pour leur taille et l’ingéniosité de leur construction, ces édifices spectaculaires fascinent les amateurs d’histoire et d’architecture. Partez à la découverte de ces 7 merveilles du monde antique, œuvres mythiques et énigmatiques.

Les secrets des 7 merveilles de l’antiquité

Philon de Byzance, auteur grec du IIe siècle av. J.-C., aurait dressé la liste canonique des 7 merveilles du monde. C’est du moins ce que l’on a cru pendant longtemps. Jusqu’à ce qu’au XVIIIe siècle, certains se mettent à douter. Non seulement le style du texte était loin de celui du grand ingénieur Philon de Byzance. De plus, Philon était un nom très répandu durant l’Antiquité. La paternité de la liste des sept merveilles du monde serait finalement attribuée à un autre Philon, rhéteur du Vème siècle apr. J.-C. 

Dans tous les cas, la liste aurait fait l’objet de multiples variantes. Enfin, plusieurs auteurs ont évoqué l’existence de ces « merveilles du monde » avant Philon : Vitruve, Strabon, Pline l’Ancien.

Combien y a-t-il de merveilles du monde ?

Sept, quatorze, vingt-et-une… Vous n’êtes pas au clair avec le nombre de merveilles du monde ? On entend un peu tout et son contraire, et on s’y perd ! Voici quelques indices qui vont sans doute vous éclairer.

Plusieurs listes existent : 

  • Les 7 merveilles du monde antique ;
  • Les 7 nouvelles merveilles du monde moderne (établie en 2007 par la New Seven Wonders Foundation) ;
  • Les 7 nouvelles merveilles de la nature (établie en 2011 par la New Seven Wonders Foundation) ;
  • Les 7 nouvelles villes-merveilles (établie en 2014 par la New Seven Wonders Foundation également).

D’ailleurs, il n’existe pas de 8e merveille du monde officielle à ce jour. La place est toujours à prendre !

Quelles sont les merveilles du monde antique encore visibles ?

Parmi les merveilles de l’Antiquité, seule une est encore visible : la pyramide de Khéops. Toutes les autres ont disparu ou sont à l’état de ruine. De plus, l’une d’elles reste encore un mystère : malgré les recherches archéologiques, nous n’avons jamais retrouvé de traces des jardins de Babylone. Alors, légende ou réalité ?

La liste des 7 merveilles du monde antique

La pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh

Pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh — Canva — Photo libre de droits
Pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh — Canva — Photo libre de droits

Monument encore visible aujourd’hui, la pyramide de Khéops (ou « grande pyramide ») a très longtemps été l’ouvrage architectural le plus haut jamais érigé. Avec ses 146,6 mètres de hauteur à l’origine, elle mérite son statut de merveille du monde tant elle a fasciné. Ce n’est qu’au Moyen-Âge que certaines flèches des cathédrales sont venues concurrencer cet exceptionnel tombeau.

Saviez-vous que la pyramide que nous observons aujourd’hui aux abords du Caire n’a pas tout à fait la même apparence qu’au temps des Égyptiens, il y a plus de 4500 ans ? Eh oui, le pharaon Khoufou (Khéops étant le nom que les Grecs lui ont donné) a fait recouvrir son gigantesque mausolée de grandes plaques de calcaire. La pyramide était donc lisse. Avec le temps, les plaques se sont décrochées pour laisser apparaître les blocs de pierre.

Les jardins suspendus de Babylone

Représentation des jardins suspendus de Babylone, d’après le livre d’Athanasius Kircher Turris Babel — Wikimedia Commons
Représentation des jardins suspendus de Babylone, d’après le livre d’Athanasius Kircher Turris Babel — Wikimedia Commons

S’il est un lieu mystérieux qui fait rêver les archéologues, c’est bien celui-ci. L’histoire raconte que Nabuchodonosor II, roi de l’empire babylonien, avait fait construire de somptueux jardins en l’honneur de son épouse. Les premiers récits évoquant des jardins suspendus datent du 4e siècle av. J.-C. sont attribués à des auteurs grecs. En revanche, aucun écrit babylonien n’évoque ces jardins luxuriants. 
Pire, malgré les recherches archéologiques et les fouilles menées sur le site de Babylone, aucun vestige ne fait penser à des jardins.  D’ailleurs, les historiens eux-mêmes ne sont pas tout à fait certains de ce qu’étaient vraiment ces jardins « suspendus ». Certains suggèrent que ces fameux jardins pourraient avoir existé dans une autre ville que Babylone. Bref, les spécialistes de la Mésopotamie sont toujours en quête d’indices qui permettraient de résoudre ce grand mystère. Et finalement, ces jardins suspendus ont-ils vraiment existé un jour ?

Le temple d’Artémis à Éphèse

Représentation du temple d’Artémis à Éphèse — Auteur Zee prime — CC BY-SA 3.0
Représentation du temple d’Artémis à Éphèse — Auteur Zee prime — CC BY-SA 3.0

Moins connu que le Parthénon d’Athènes auquel il est régulièrement comparé, le temple d’Artémis est d’une architecture très similaire. Construit vers 560 av. J.-C., ce sanctuaire à la gloire d’Artémis, déesse de la chasse et de la nature. Aujourd’hui, ses ruines sont encore visibles à Selçuk, en Turquie.

Pourquoi a-t-il été cité dans cette liste des 7 merveilles du monde antique, me direz-vous ? Pour ses dimensions incomparables, tout d’abord, mais aussi pour l’ingéniosité de sa construction. Les architectes et savants grecs ont réussi à l’édifier sur un sol marécageux et instable : un vrai défi ! Sa décoration extrêmement riche contribue aussi à son prestige dans tout le pourtour méditerranéen. 

Pour la petite anecdote, sa destruction est toute aussi remarquable que sa construction. Un pyromane en quête de notoriété, Érostrate, y mit le feu en 356 av. J.-C. !

La statue de Zeus à Olympie

Illustration de la statue de Zeus à Olympie, par Phidias — Auteur Bgabel — CC BY-SA 3.0
Illustration de la statue de Zeus à Olympie, par Phidias — Auteur Bgabel — CC BY-SA 3.0

Les merveilles du monde antique sont toutes sélectionnées pour leur taille exceptionnelle. La statue chryséléphantine de Zeus, haute de 13 mètres, ne fait pas exception à la règle. Sculptée au 5e siècle av. J.-C. par Phidias, elle disparaît dans un incendie au 5e siècle de notre ère. 

Seul problème : nous n’avons que très peu de témoignages permettant de savoir à quoi elle ressemblait. L’unique représentation ? Une petite pièce de monnaie. Difficile de faire entrer une statue de 13 mètres sur une pièce de quelques millimètres. Grâce aux descriptions et son nom évocateur (chrysos signifie or, et elephantinos ivoire), nous pouvons imaginer la majesté de cette œuvre. Le sentiment des pèlerins, faisant face à l’imposante statue au moment d’entrer dans le sanctuaire.

Le mausolée d’Halicarnasse

Restauration spéculative du mausolée d’Halicarnasse par James Fergusson — Wikimedia Commons
Restauration spéculative du mausolée d’Halicarnasse par James Fergusson — Wikimedia Commons

Il y a encore quelques siècles, vous auriez pu visiter le tombeau de Mausole, souverain de Carie. Cette région de Turquie est aujourd’hui celle de la station balnéaire de Bodrum (autrefois Halicarnasse). 

Mausole, qui voyait les choses en grand, a ordonné la construction de sa tombe avant sa mort en 353. Mais ce n’est que post mortem qu’il a été achevé. Détruit au 16e siècle, l’ouvrage a été redécouvert en 1855 grâce aux fouilles archéologiques de Charles Thomas Newton. Vous êtes passionné d’archéologie ? Sachez que vous pouvez retrouver la statue du roi Mausole au British Museum.

Le colosse de Rhodes

Description des Monuments de Rhodes, dédiée à sa majesté le Roi des Pays-Bas, Mme VA Colinez, Bruxelles, 1830 — Wikimedia Commons — Oeuvre du domaine public
Description des Monuments de Rhodes, dédiée à sa majesté le Roi des Pays-Bas, Mme VA Colinez, Bruxelles, 1830 — Wikimedia Commons — Oeuvre du domaine public

Qui n’a jamais entendu parler du titanesque colosse de Rhodes, détruit en 226 av. J.-C. par un séisme ? La légende raconte qu’il surveillait les bateaux qui pénétraient dans le port de la cité hellénique antique. Du haut de ses 31 mètres, on dit même que ses jambes reposaient de chaque côté de l’entrée du port. Ce qui obligeait les navires à passer en dessous ! 

Petit problème, au vu de l’emplacement, la statue aurait dû faire un véritable grand écart ou être beaucoup plus haute ! Voilà qui est peu probable. De plus, aucun écrit ne mentionne le lieu exact où le colosse avait été érigé. Encore une énigme à résoudre.

D’ailleurs, certains n’ont pas besoin de toutes ces réponses pour rêver. Un projet pharaonique de reconstruction du colosse de Rhodes a été dévoilé en 2008.

Le phare d’Alexandrie

Gravure imaginant le Phare d’Alexandrie (Égypte). Tirée de l’ouvrage Entwurf einer historischen Architektur de Johann Bernhard Fischer von Erlach. Wikimedia Commons — Oeuvre du domaine public
Gravure imaginant le Phare d’Alexandrie (Égypte). Tirée de l’ouvrage Entwurf einer historischen Architektur de Johann Bernhard Fischer von Erlach. Wikimedia Commons — Oeuvre du domaine public

Comme ceux du colosse de Rhodes, les vestiges du phare d’Alexandrie reposent aujourd’hui au fond de l’eau. Et c’est d’ailleurs ce qui crée toute la magie des recherches pour les archéologues.

Haut de 100 mètres, le phare était situé à l’entrée du port commercial d’Alexandrie. Selon les sources (voyageurs d’Orient ou d’Occident, Alexandrie étant un lieu de rencontres culturelles), les descriptions divergent. Difficile, dès lors, de se constituer une image de cette tour qui s’est effondrée au 15e siècle. Laissez œuvrer votre imagination !

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Par Alice Dauvilliers ,

Exploratrice dans l’âme, je suis une rédactrice web à la curiosité sans limites. Guidée par mon besoin de comprendre le monde, j’aime créer et jongler avec les mots. Les sujets qui me font vibrer ? L’histoire, l’éducation, l’astronomie, la cause animale, la cuisine, mais aussi la psychologie humaine et l’histoire des idées. Mon passe-temps préféré ? M’asseoir, contempler et prendre le temps de penser.

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